• Une femme d’une quarantaine d’années, encouragée par Yves AVET, notre premier intervenant vient de se lever et s’apprête à nous raconter son histoire.Yves AVET la couve des yeux, en y regardant de plus près je découvre entre ces deux là, une certaine ressemblance physique.

    « Bonjour, je m’appelle Marie AVÉ, je suis la petite-fille d’Yves AVET que nous avons entendu tout à l’heure.

    Je suis la fille de son fils Jean et de Jeanne LE CAMPION.  Je suis la grande sœur de Jean Marie qui deviendra le sosa 354 de Ronan. Je me situe donc à la 11ème génération de l’arbre familial.

    Mes parents se sont mariés le 20 octobre 1739 à Pommerit-Jaudy.

    Un premier enfant est né l’année suivante, une petite Magdelaine.

    Hélas, je n’ai pas eu le temps de connaître cette grande sœur, j’avais six mois lorsqu'elle est morte.

    Je suis devenue moi aussi une grande sœur et j’ai vu arriver au fil des années sept frères et sœurs.

    J’en ai vu cinq disparaître, certains ont fait un passage très bref dans notre famille.

    Maman et Papa étaient bien tristes mais ils se réconfortaient en se disant qu’au moins avant de trépasser, mes frères et soeurs étaient baptisés.

    Monsieur le curé m’avait expliqué que grâce au baptême les bébés et les jeunes enfants allaient rejoindre les chérubins qui peuplaient le Paradis.

    Sur neuf enfants, seulement trois ont atteint l’âge adulte, moi, ma sœur Michelle née en 1749 et mon frère Jean Marie le petit dernier né en 1753.

    Malgré les deuils qui nous frappaient régulièrement, mais à cette époque c’était le lot de beaucoup, j’ai le souvenir d’une enfance heureuse.

    Nous habitions Pommerit-Jaudy, mes parents étaient laboureurs.

    Nous étions une famille soudée et nous fréquentions énormément mes oncles, tantes et cousins tant paternels et maternels.

    En 1759, nous renouons avec le deuil, j’ai 17 ans et je viens de perdre mon père, il n’avait que 45 ans.

    Maman reste avec trois enfants, moi, Michelle qui n’a pas encore 10 ans et Jean Marie qui en a 5.    

    Maman se remariera en 1763 avec Rolland GUERLESQUIN, mon parâtre est de 13 ans plus jeune qu’elle.  

    C’est en 1765, qu’un projet de mariage me concernant va occuper toute la famille.

     J’ai rencontré mon futur mari dans l’entourage de mon oncle Yves AVÉ. Mon fiancé est tisserand et a souvent affaire à mon oncle qui est cardeur de laine.

    Sauf que pour me marier, je dois avoir l’autorisation de 12 membres de ma famille car je suis orpheline de père et je n’ai que 23 ans, je suis donc mineure.

    Le samedi 21 septembre 1765, je me présente devant Monsieur le Sénéchal de la Juridiction de Rocumelen assistée de Maître François Marie LE ROUX et de ma mère Jeanne LE CAMPION afin que Monsieur le Sénéchal décrète mon mariage et me permette de le faire « solenniser en face de l’église notre sainte mère suivant les saints canons et constitutions d’icelle, arrêtés et règlements de la cour »  

    Les 12 membres de ma famille ont prié Maître François Marie LE ROUX de remettre leur consentement au greffe de la juridiction et je les en remercie encore aujourd’hui.

    Il s’agit de :

    -          Yves AVEZ, mon oncle paternel de Ploëzal

    -          Pierre et Jean AVEZ, mes cousins de Tréguier

    -          Charles BODEVIN, un cousin du côté paternel  

    -          Jean PIERRE, l’époux de Jeanne BIDAMENT une cousine de mon père de Pouldouran

    -           Vincent COQUART, un cousin de mon père de Ploëzal

    -          Jean  LE CAMPION, mon oncle de Trévazan paroisse de Prat, côté maternel

    -          Jean LE CAMPION, mon cousin germain, fils du précédent de Trévazan paroisse de Prat

    -          Jean OLLIVIER, un cousin germain du coté maternel  de Trévazan paroisse de Prat   

    -          Louis OLLIVIER, mon oncle époux de Louise LE CAMPION, ma tante de Trézény

    -          François GUILLOU, mon oncle époux de Marie LE CAMPION de Pommerit-Jaudy

    -          Claude LE CAMPION, mon oncle de Quimperven

    Le 21 septembre 1765, je suis décrétée de justice et je peux épouser mon promis.

    Mais quand même, quel parcours du combattant pour se marier lorsque tu n’es pas majeure !

    J’ai appris depuis que le décret de mariage est une institution propre à la Bretagne.

    -  Je suis désolée Marie, il me semble important de lui répondre, pour ton parcours du combattant mais aujourd’hui tu viens de me faire un cadeau inestimable. Ton décret de mariage existe dans les archives et c’est une mine d’or qui va me permettre de faire progresser mes recherches sur ta famille.»

    Un magnifique sourire apparaît sur le visage de Marie, son grand-père Yves près d’elle essuie furtivement une larme.    

     « Merci, Marielle, je n’avais pas pensé à cela, je comprends le pourquoi de ma présence ici maintenant et surtout pourquoi mon aïeul Yves insistait autant pour que je vienne. Je vais finir mon histoire personnelle en quelques mots car je te laisse le soin de creuser sur le devenir de ma descendance.

    Donc Le 15 octobre 1765 à Ploëzal, j’épouse Guillaume, le fils de Bertrand LE DRET et de Sébastienne LE BREHUS.

    Nous aurons cinq enfants et nous demeurerons à Pontrieux.

    Hélas mon mariage ne va durer que 14 ans. Je meurs à Pontrieux  le 3 novembre 1779, j’ai 36 ans. »

    Marie me lance un clin d’œil et à la surprise de tous et surtout du premier intéressé se penche vers son grand-père pour l’embrasser.

     Je ne résiste pas, je me lève et l’applaudis, bientôt imitée par toute l'assemblée.

    D comme Décrétée de justice : Marie AVÉ de Pommerit-Jaudy

    ************************************

    Les familles AVÉ, LE DRET et LE CAMPION se situent dans l'arbre de Ronan du côté paternel.  

    J'ai découvert le décret de mariage de Marie AVÉ sur les bases de données du Cercle Généalogique des Côtes d'Armor. Il a été relevé par Jean-Yves LAIGRE. Je le remercie d'avoir partagé cette transcription qui me permet aujourd'hui d'écrire ce billet.   

    Marielle BATHANY - LE GOFF

     


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  • « Je suis le sosa numéro 2544 de Ronan.

    Je me situe à la douzième génération.

    Je suis Jacques LE PEUCH et je suis un personnage ! »

    Tu m’étonnes d’un personnage, le bonhomme qui vient de prendre la parole ne porte pas le traditionnel  habillement breton.

    Je viens  d’ailleurs de remarquer que toute la salle semble suspendue à ses lèvres. Elle semble craindre le bonhomme. Je suppose qu’il ne doit pas avoir bonne réputation. Comme si une réputation bonne ou mauvaise pouvait encore avoir de l’importance une fois que tu es passé de l’autre côté.

    Toute l’assemblée retient son souffle, moi comme les autres, moi plus que les autres...

    Je n’ai pas eu de mal à reconnaître la casaque écarlate de son accoutrement, j’ai rencontré l’année dernière un de ses frères de chaînes.

    L’homme qui s’apprête à reprendre la parole n’est pas Jean Valjean, ni Chéri Bibi, mais il partage avec eux, en tant que forçats, l’histoire de la chiourme en France, des galères de Louis XIV aux bagnes situés à terre en France et aux colonies.   

    L’homme qui va reprendre la parole est peut-être un criminel, un bandit, un assassin, un voleur ou un pauvre hère n’ayant pas eu de chance, mais avant tout c’est un membre de ma famille et c’est ce qui importe.

    « Je suis né le 4 septembre 1672 à Plouisy (22). Mes parents Yves LE PEUCH et Marie PRODHOM se sont mariés le 22 janvier 1670 à Plouisy également. Nous étions cinq enfants.

    Je me souviens de la mort de mon père, j’avais 11 ans. C’était la fin de l’été 1683. Six mois plus tard, on grelottait. Un hiver glacial s’est abattu sur notre pays. 

    Il parait même que la « mer » avait gelé. C‘est  Monsieur le curé qui nous a raconté cela.

    Je me suis demandé comment une « mer »pouvait geler vu comment la mienne de mère bouillonnait  dès que je faisais une bêtise.

    Le 15 octobre 1699 à Plouisy, j’épouse Jeanne GUEZENNEC.

    Elle est un peu plus âgée que moi, ce qui rassure un peu ma mère qui me prend encore pour un enfant. Ma belle Jeanne a 29 ans et moi 27.

    L’année suivante, en septembre, je deviens père pour la première fois.

    C’est une fille et nous l’appellerons Jeanne .

    Nous aurons  bientôt quatre enfants de plus : Jan, Anne, Louis et une autre petite Jeanne. 

    J’étais laboureur, nous n’étions pas riches, la vie était difficile. Mais pas que pour nous.....

    Et un jour, je n’ai pas résisté, la tentation était trop forte. Je ne suis pas resté dans le droit chemin. Je n’étais pas le premier, je n’étais pas le seul. Je ne cherche pas d’excuses.

    Enfin tout ça pour te dire, pour vous dire que le 27 décembre 1709, j’ai été condamné à vie pour vol par le Présidial de Quimper. 

    Alors que tout QUIMPER fêtait depuis un mois leur nouveau maire , un certain Raoul PIGEON, moi on me traînait devant un tribunal qui m' a jugé en cinq minutes. On se demande qui était le pigeon à QUIMPER !     

    Comme si je ne pouvais pas être jugé près de chez moi à Guingamp ! Beau cadeau de Noël pour ma famille ! Condamné à finir sa vie aux galères le Jacquot !

    Je ne sais pas comment j’y suis arrivé à Marseille, mais j’y suis arrivé le 4 juin 1710 enchaîné comme du bétail.

    J’ai résisté jusqu’au 24 juillet, soit un peu plus d’un mois.

    En 1710, un hiver glacial a recouvert la France.

    J’étais à Marseille et je voyais la mer qui ne tarderait pas à geler d’après mes frères d’infortune. J’ai pensé à mon enfance, à mon père disparu trop tôt et surtout à ma mère qui allait devoir soutenir mon épouse Jeanne et mes enfants.

    Je savais que je ne reviendrais pas des galères et j’ai vite compris que Marseille serait la ville où je fermerais bientôt les yeux.

    Le froid glacial de l’hiver 1710 va tuer beaucoup plus de galériens que la peste qui surgira dix ans plus tard. Mourir de froid et de faim ou mourir de la peste, c’est certainement le seul choix que j’avais. J’ai choisi le premier…..              

    Tu connais un peu de mon histoire, Marielle, pour le reste, l’affaire du vol, il existe peut-être encore des écrits. Je souhaite aussi te dire que je regrette, pas d’avoir volé, ça non, je regrette de m’être fait prendre comme un débutant. »

    Jacques vient de terminer, la salle reste silencieuse.

    Il me semble que les regards posés sur lui ne sont plus les mêmes. La défiance a laissé la place à la bienveillance.

    Je remercie Jacques de nous avoir confié son histoire.

    C comme Chiourme : Jacques LE PEUCH de Plouisy

      

    ***********************  

    Jacques LE PEUCH et Jeanne LE GUEZENNEC sont les sosas 2544 et 2545 de Ronan, côté paternel. 

    J’ai découvert le destin de Jacques LE PEUCH grâce aux fiches personnages du Centre Généalogique des Côtes d’Armor rédigées suite à l’exploitation de la liste des galériens de Marseille de 1690 à 1749 relevés dans les matricules des archives de Toulon. 

    Marielle BATHANY- LE GOFF


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  • « C'est moi le premier ! je me lance !

    J’avais hâte de te rencontrer Marielle, Je t’observe depuis des années et franchement je suis désespéré ! Désespéré par la direction que prennent tes recherches.....

    Bref, tu es désespérante  ! Quand te décideras-tu à m’accorder enfin ton attention ? »

    C’est qu’il n’a pas l’air content ce petit monsieur, il ne devait pas être des plus commodes sur terre.

    Vu comment il m’interpelle, il y a fort à parier que c’est un ancêtre. Vous allez voir que dans quelques minutes je vais me retrouver en plein procès, le mien qui plus est !

    A ma tête, le bonhomme réalise qu’il est allé un peu trop loin. A moins que ce ne soit à cause du regard assassin que vient de lui lancer ma mère. Elle n’est pas contente Maman Germaine, s’il ne se modère pas elle va te le calmer le bonhomme.

    Il ne sait pas ce qui l’attend, en général après le regard noir venait un coup de torchon lorsque j’avais fait ou dit une bêtise. Rien que pour m’avoir permis de revoir le regard noir de ma mère, j’irais bien l’embrasser ce bonhomme.

    Le torchon n’a pas fait son apparition, le message muet de l’animatrice est clair pour lui et c’est tout radouci qu’il reprend à nouveau la parole pour s’adresser à moi.

    « Pardon Marielle, je me suis emporté comme le vieil imbécile que je suis. Je suis là aujourd’hui pour te donner une piste et ainsi je l’espère t’aider dans tes recherches.

    De la branche des AVE, je suis le plus vieil ancêtre et j’en suis fier !

    Je suis Yves AVET et je porte le numéro sosa 1416, je me situe à la 11ème génération dans l’arbre de Ronan.

    Je suis né aux alentours de l’année 1681, pendant le règne du roi Louis XIV. En 2019, vous connaissez Louis XIV à travers son magnifique château de Versailles, mais moi, de lui, j’ai retenu les Dragonnades que les pauvres protestants de France vont découvrir avec horreur.

    Au fin fond de notre Bretagne, nous ne sommes pas concernés, les bretons sont de bons et fervents catholiques. Faut dire que nous n’avions pas d’autre choix. L’Église rythme notre vie et Messire le curé veille au moindre écart. Nous devons rester dans le droit chemin afin de gagner la vie éternelle.

    Et le droit chemin, c’est de ne pas forniquer en dehors des liens sacrés du mariage. J’ai déjà trente ans et le curé de me lâche pas, il sait que je cours "plusieurs lièvres à la fois". Et ce n’est pas difficile de savoir de quelle façon il est au courant. Il se sert des confessions de ces paroissiennes pour faire pression. Il n’a pas tout à fait tort il serait grand temps que je pense à fonder une famille.

    Je me décide donc à épouser Françoise, une bien jolie fille de vingt-trois ans mais dotée d'un sacré caractère que je vais découvrir au fil des années. Comme beaucoup de maris je pense !

    Et nous aurons neuf enfants.

    -       -  Non Yves, vous en avez eu cinq, Je ne résiste pas à le corriger,  je m’en souviens très bien.

    -       - Je t’assure Marielle que c’est bien neuf mais tu n’en as trouvé que cinq ! Tu as découvert mon identité et celle de mon épouse Françoise LE CAROU  grâce à l’acte de mariage de notre fils Jean qui épousa Jeanne LE CAMPION à Pommerit-Jaudy le 20 octobre 1739. Rappelle toi Marielle, la base de données Corail-net t’a listé les enfants nés de notre union mais pas la date de celle-ci. A ma grande joie tu t’es obstinée, et tu as découvert le mariage d’un Yves AVET et d’une Françoise LE GAL ainsi que quatre de leurs enfants. Tu as alors pensé à une autre union pour moi mais cette hypothèse ne coïncidait pas avec la liste des naissances des deux couples qui s’intercalaient. Et oui elles s’intercalaient si bien qu’une autre hypothèse était envisageable ……Mais toi tu t’es simplement demandé si je n’étais pas bigame ???? Bigame, franchement on aura tout entendu ! Pas facile à mener comme vie avec un curé qui s’occupe de tout et surtout de ce qui se passe sous les draps de ses paroissiens. Non Marielle, je ne suis pas bigame et je ne l'ai jamais été !

    Pourtant la solution sautait aux yeux, les deux Françoise n’en faisaient qu’une, il y avait une erreur sur le nom de famille !

    Bon tu as évoqué l’idée je te l’accorde mais tu l’as balayé trop vite. Un curé peut faire une erreur de nom sur un acte mais pas la répéter sur plusieurs systématiquement. C'était ton raisonnement ! 

    Si tu avais poursuivi tes recherches, tu aurais découvert un autre mariage. Celui de mon fils Yves en 1755 avec Marie LE CHEVER. Il y est précisé qu’il est le fils mineur de défunt Yves, moi en l’occurrence et de Françoise LE CAROU dite LE GAL. Il était dans cet acte l'indice que tu cherchais.

    J’ai épousé Françoise LE GAL à Ploëzal le 26 novembre 1711. Elle était la fille naturelle d’Anne LE GAL. Nous aurons neuf enfants de 1714 à 1731, cinq garçons et quatre filles.

    Je vais mourir en 1742 à 61 ans et ma Françoise me survivra jusqu'en 1760. Elle avait 79 ans.

    Tu te demandes pourquoi ces deux noms ? Les hypothèses ne manquent pas mais je vais te laisser chercher et je t'assure que je ne serai pas loin, un jour nous en reparlerons.»

    Tan Ni, la gardienne du temps vient de faire signe que le temps est terminé.

     Je viens de prendre une sacrée leçon.

     Yves AVET a eu raison de m’interpeller ainsi. Il faut toujours vérifier les actes originaux quand c’est  possible et ne pas négliger les documents concernant les collatéraux.    

    B comme Bigame : Yves AVET de Ploëzal

     

    Acte de mariage de Yves AVE et Marie LE CHEVER 1755 à Ploëzal   

     

    **************

    Yves AVET et Françoise LE CAROU dite LE GAL sont les sosa 1416 et 1417 de Ronan (Côté paternel)

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • 7 H 30  je suis déjà au bureau.

    J’ai promis à Nadine de vérifier la logistique de la réunion d’informations sur les deux outils documentaires que notre service va déployer. Nous attendons un peu moins de trente personnes. La réunion est prévue pour 9 H 30. Nous avons réservé la salle située en face de mon bureau. J’ai donc largement le temps de réaménager les lieux.Je pense me débarrasser des tables et n'installer que les chaises pour la projection d'un power-point et d'un tutoriel.  

    Mon seul souci sera de trouver au moins trente chaises. J’en ai déjà quatre autour de la table de réunion de mon bureau. La salle réservée doit en compter pas loin de vingt-cinq. Le compte est bon ! Nadine et moi resterons debout. Le transport des chaises sera rapide. Je n'ai qu'à traverser le couloir. D’ici peu tout sera en place.

    D’ailleurs, j’entends déjà des voix provenant de cette salle. Étonnant vu l’heure...... que Nadine y soit déjà pour relire une dernière fois son power-point ne m’étonne pas mais les participants, eux ont rarement deux heures d'avance.

    J'espère que deux réunions ne sont pas prévues aux mêmes date et heure dans la même salle.... 

    Une chaise dans les bras, je franchis l’entrée de la salle de réunion que nous avons réservé depuis un bon mois et me retrouve au milieu d’une trentaine de personnes et surtout devant…..ma mère et ma tante Marie, celle que nous appelions affectueusement "Tan Ni" .

    Pas la peine de chercher Nadine, j’ai compris ce qui m’arrive, je viens de changer de dimension.

     

    A peine le temps de me débarrasser de la chaise, que déjà j’embrasse ma mère.

    Mon dieu que cela fait du bien, elle me manque depuis 23 ans. J’ai une tonne de choses à lui dire. Et à ma tante Marie aussi. Mais ce sera pour une autre fois…

    Maman m’explique :

    « Marielle, le Challenge AZ est devenu un événement incontournable pour les membres de notre famille qui sont passés de l’autre côté.

    Ils sont nombreux à désirer être le sujet d’un de tes billets de blog.

    Une organisation s’imposait donc pour cette année. Les papys de Ronan, c'est-à-dire ton père et Paul ton beau-père se sont occupés de la sélection 2019 des ancêtres ou des collatéraux. Tu peux être certaine qu’avec ces deux là, ça a marché droit. Ils ont planifié, organisé. Ils sont déjà sur l’organisation des sélections pour 2020.

    A comme AZ le Challenge

    François LE GOFF (1929-2008), le Papy François de Ronan

     

    Moi et Tante Marie, sommes chargés par eux d'organiser cette réunion. Je te propose d’être ta secrétaire et ta tante sera la gardienne du temps.

      - D’ailleurs il serait grand temps de s’y mettre, réplique Tan Ni  après m’avoir longuement embrassée. François et Paul vont diffuser la réunion aux membres de notre famille qui sont restés de l'autre côté »   

    J'imagine Papy François, mon père qui est également le petit frère de Tan Ni, et Papy Paul devant ce qui doit tenir lieu d'écran de visionnage là où ils sont. Ils doivent trépigner d'impatience. 

     

    A comme AZ le Challenge

    Paul LE GOFF (1939-2018) le Papy Paul de Ronan       

     

    Toute l’assemblée s’est installée. C’est impressionnant, ces yeux braqués sur moi, le silence se fait. Que vais-je pouvoir dire, me présenter, ils savent qui je suis ....

    Finalement je me décide à faire très simple :

     

    « Je vous remercie de m’aider dans mes recherches. Je suis impatiente de vous entendre, et je vous remercie de me permettre de publier sur mon blog les billets qui parleront de vous. »

    Maman se lève et demande qu'un premier volontaire prenne la parole....

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     

     

     


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  • Vendredi soir, la semaine est finie. Le week-end commence.

    Il commencera vraiment lorsque j'aurai franchi la porte de la maison.

    J'y suis ! Je me débarrasse de mon manteau en tentant de reconnaître le groupe que Jean Michel écoute. C'est étonnant, je l'entends râler ....

    " Zut, j'arrive plus à arrêter le CD. Pourtant les piles de la télécommande sont neuves. Ça fait trois fois que je recommence. Mais c'est une histoire de fou... j'appuie bien sur le bon bouton ....Ronan, tu n'as pas touché à la télécommande par hasard ?

    - Non ! j'ai rien fait ! répond Ronan, c'est peut-être maman ....ben tiens ! et pourquoi pas la reine d'Angleterre ?  il commence bien mon week-end !

    - C'est pas possible ! Ce cd était rangé hier,  ta mère ne se sert que de Spotify et de Youtube et encore c'est pour répéter sa danse country. En plus ZZ TOP est loin d'être son groupe préféré.

    - D'ailleurs pas certain qu'elle connaisse ZZ TOP renchérit mon rejeton"

    Franchement, mon fils me prend pour une bille !  Moi ! Ne pas connaître ZZ TOP !

    Ils vont voir ce qu'ils vont voir. Je débarque dans le séjour prête à régler mes comptes.

    Mais je suis stoppée net !

    Le père et le fils ne sont pas seul, je n'irai pas jusqu'à dire que le saint esprit y est aussi. Mais presque !

    Il y a bien un esprit mais pas certain qu'il soit sain !

    Le dernier visiteur du mois de novembre est là. Dès que Jean Michel arrête la musique, le visiteur appuie  de nouveau sur le bouton marche de la télécommande. Et ça le fait bien rire !   

    Il est temps d'arrêter les dégâts.

    Sous le regard stupéfait du père et du fils, j'enlève les piles de la télécommande, entraîne l'esprit visiteur dans une autre pièce et lance avant de disparaître : 

    " Je vais écrire le Z, c'est moi qui ai écouté ZZ TOP ce matin avant de partir et pour celui que ça intéresse je sais que le groupe est originaire de Houston et qu'il date de 1969 !"

      J'ai paré au plus pressé. Je vais pouvoir m'occuper de mon visiteur.

    - Je me suis bien amusé avec cette petite boîte, mes descendants m'ont fait bien rire. Fallait bien que je m'occupe en attendant que tu rentres du bureau.

    - Et moi ? je vais leur expliquer comment cette histoire de télécommande ? 

    - Dis la vérité , dis que c'est moi , moi le sosa 158 de Ronan, moi Antoine MALTOZEC né le 3 mars 1800 à Coatascorn (22).

    Mes parents sont Jacques MALTOZEC et Catherine DOLLO.

    J'ai 35 ans lorsque j'épouse Marie Madeleine LE PEUCH. Elle est plus âgée que moi, elle a déjà 43 ans.

    Marie Madeleine est veuve. Son premier époux était Pierre LE MOAL.

    De cette première union elle aura trois garçons et une fille.

    Sa fille Marie Françoise épousera François AVE, un des fils de Jean Marie AVE et de Jeanne DURAND qui sont aussi les ancêtres de Jean Michel et donc de Ronan.

    Notre mariage va agrandir la famille.

    Marie Madeleine va me donner un seul enfant, une petite fille que nous allons prénommer Marie Louise.

    Marie Louise est née à Ploëzal (22) le 13 févier 1837.

    En 1860, elle épousera Jean Marie LE BOLLOCH.

    Deux des résultats de ce mariage sont dans la pièce à côté. Et ma foi , ils me plaisent bien ces deux là. 

    Ma vie de laboureur va trouver son point final le 21 juillet 1853 à Ploëzal (22), j'ai 53 ans . C'est mon frère Jean qui ira déclarer mon décès. 

    Voilà Marielle, tu as de quoi écrire ton dernier billet. Je suis ton dernier visiteur.

    Je vais devoir m'en aller maintenant .

    Mais je crois que je reviendrai écouter ZZ TOP ainsi que d'autres groupes car Jean Michel et Ronan ont une sacrée collection de disques.

    Antoine me laisse seule, pas pour longtemps, on me réclame la télécommande que j'ai toujours en main...   

    dc

    ( décès Antoine MALTOZEC -1853 Ploëzal- AD22) 

     

    ************************

    Antoine MALTOZEC et Marie LE PEUCH sont les sosa 158 et 159 de Ronan (branche paternelle)

    Jean Marie AVE et Jeanne DURAND sont les sosa 354 et 355 de Ronan (branche paternelle) 

    ************************

    C'est le dernier billet de mon Challenge AZ 2018.

     

    Je remercie ma soeur Ida ( la Madame Bled de la famille) d'avoir la patience d'attendre chaque soir que je publie afin de me relire.

    Merci à Jean Michel d'avoir la patience de supporter chaque soir depuis un mois mes longues séances d'écriture.

    Merci à mes lecteurs pour les petits mots d'encouragements sur le blog, facebook et twitter ainsi que sur la messagerie de mon téléphone ( Thierry c'est bien de toi que je parle !)

    Merci à Sophie BOUDAREL d'avoir inventé ce challenge.

    Merci à Brigitte SNEJKOWSKY de s'occuper de la logistique ( tableau google sheets).   

    Et surtout merci aux habitants de l'arbre familial de Ronan d'être encore là à travers des documents. 

    Merci et à l'année prochaine....maintenant je vais me consacrer à la lecture des billets des autres participants du challenge et il y a de quoi faire...

     

    Marielle BATHANY- LE GOFF

    pour me contacter : marielle.le-goff@wanadoo.fr


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