• Challenge AZ 2016 : F comme Flammes

     

     

    En ce début du mois de mai 1914, l'Europe vit ses derniers mois de paix.

    Les habitants de la commune de Plouëc dans les Côtes-du-Nord (22) ne sont préoccupés que par le temps.

    En effet, l'hiver qui vient de passer a été très glacial. Et le soleil du printemps a bien du mal à réchauffer la campagne bretonne.

     

    D'ailleurs, Jean-Baptiste PIERRÈS, en ce vendredi soir, dort déjà depuis un bon moment du sommeil du juste.

    Jean-Baptiste est cultivateur, la journée a été longue et fatigante. Il en faut faire des heures de travail afin de subvenir aux besoins de toute sa famille.

    Il est le chef d'une maisonnée de dix personnes : lui, Marie-Yvonne HERVÉ sa femme, leurs quatre filles, deux belles-filles de la première union de sa femme, Achille leur neveu de 18 ans et Jean Marie LUCAS leur domestique.

    Tout à coup, il se réveille en sursaut, non, il n'a pas rêvé, une de ses belles-sœurs appelle à l'aide.

    Elle crie au feu !

    La maison voisine, contiguë à la sienne, serait en feu.

    La maison voisine, c'est celle de Yves-Marie HERVÉ, son beau-frère.

    La suivante est celle d'un autre frère et des deux sœurs de Marie-Yvonne, son épouse.

     

    Jean-Baptiste se précipite dans la cour commune.

    Par la fenêtre, il voit qu'un feu s'est propagé dans la pièce principale.

    Impossible d'ouvrir la porte ! Fermée de l'intérieur !

    Il appelle désespérément Yves-Marie, personne ne répond.

    Son beau-frère n'est pas à la maison .

    Plus qu'un seule solution, briser la fenêtre pour pénétrer dans la maison.

    Oui mais avec quoi ?

    Ses yeux se posent sur une échelle, le temps presse, cela fera bien l'affaire.

    L'échelle vient heurter les carreaux, ils explosent.

    Jean-Baptiste s'engouffre par l'ouverture, puis se jette sur la porte pour libérer l'entrée.

    Avec l'aide des voisins, le feu est maîtrisé rapidement.

    Les autres maisons ne risquent plus rien.

     

    Jean-Baptiste, tout à coup se fige.

    Il fait précipitamment sortir les femmes et les enfants de la maison, les hommes ont vite compris pourquoi.

    Près du foyer, très près pour ne pas dire dans le foyer, un corps est allongé, le corps à moitié carbonisé d'Yves-Marie HERVÉ.

     

    Jean-Baptiste prend les choses en main, il faut prévenir le maire, les gendarmes, ses belles-sœurs ainsi que son épouse. 

     L'enquête de gendarmerie a conclu à une mort naturelle.

     Yves-Marie, âgé de 56 ans, souffrait depuis des années d'une maladie cardiaque.

     Un malaise l'a certainement fait chuter dans le foyer.

     Et hélas, il ne lui a pas été possible de se relever.

     

     

     

     

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    La famille HERVE sont des descendants de Guillaume LE DUC et Isabeau LE CARZER, les sosa 528 et 529 de Ronan (branche paternelle).

    Ce couple vivait à Ploëzal dans les années 1730-1750.  

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF 

     


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