• Challenge AZ 2016 : M comme Maire et.....curé

    Le petit village de Ploëzal n’a rien à envier à celui de Brescello.

    Brescello, ne vous dit rien ?

    Brescello ! Le village de Dom Camillo et de son maire Peppone.

     

    Nous sommes donc en 1910 à Brescello, enfin à Ploëzal, dans les Côtes d’Armor.

    Ploëzal ! berceau des ancêtres de Ronan.

    Les familles LE GOFF, GOURIOU et  RAOUL y coulent des jours paisibles.

    Des journées rythmées par le travail de leurs terres et les offices religieux. 

    Le 9 avril 1910, le maire apprend le décès de Monsieur Etienne, un de ses administrés, propriétaire-cultivateur.

    Le recteur de la commune apprend également le décès de son paroissien.

    La famille désire organiser des obsèques religieuses comme il est de tradition dans la plupart des communes de Bretagne.

     

    Pendant que Monsieur GALLOU, maire de Ploëzal, établi l'acte de décès, Monsieur le curé, annonce à la famille qu'il ne peut proposer qu'un enterrement de troisième classe au défunt.

    La famille est scandalisée, c'est un enterrement de première classe qui est désiré.

    La famille a pignon sur rue à Ploëzal, elle ne peut se satisfaire d'une telle proposition.

    Le recteur tient bon, et explique que les classes d'enterrement sont en rapport avec le montant versé pour le denier du culte par le défunt. 

    Monsieur Etienne ayant refusé de le verser, il ne peut obtenir qu'un enterrement de petite classe.......... à 8 heures du matin !

     

    L'affaire fait du bruit dans la commune, un enterrement de petite classe, quelle honte pour une famille aisée.

     Une seule solution, demander l'arbitrage d'Yves-Marie GALLOU, le maire.

    A-t-il tenté de faire fléchir le curé ? peut-être que oui ! Mais si c'est le cas cela n'a pas eu l'effet escompté !

     

    Un jour a été fixé pour les obsèques, le 12 avril à 10 heures.

    Rassemblée devant l'église, toute la commune est là , retenant son souffle…..

    Les regards sont fixés sur les portes de la maison de Dieu.

    Elles sont fermées.

     

    Il est 10 heures, le cortège funèbre est en marche, précédé du maire.

    Devant la foule estomaquée, il fait ouvrir les portes de l'église, déposer le cercueil devant l'autel et procéde lui-même aux lectures des textes liturgiques puis va mener le cortège au cimetière afin d'inhumer le défunt.

    Les familles GOURIOU, LE GOFF et RAOUL comme beaucoup d'autres sont choquées par les actes du maire.

    Choquées et peut-être, en secret, admiratives !

    Il fallait oser, remplacer le curé au pied levé !

    Etre au service de ses administrés de la naissance au trépas ! 

     

     

    Bien entendu, l'Abbé Henry, recteur de Ploëzal, ne va pas du tout apprécier et va assigner Yves-Marie  GALLOU en justice.

     

    Le maire sera condamné, la justice dit qu'il a violé la loi en procédant lui- même à l'enterrement dans l'église de sa commune.

     

      

     

    **************************

     

    Quand le Challenge AZ donne envie de revoir de vieux film !

    Et d'en connaître un peu plus sur les rites funéraires !

    histoire-des-pompes-funebres et classes d'enterrement

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     


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