• M comme Marie Louise GESSON

    Aujourd'hui je reçois le treizième message écrit par un des ancêtres de Ronan.

    La lettre M pour le samedi 14 novembre 2020.

     

    "Ma chère Marielle,

     

    Je suis le sosa 321 de Ronan.

    Je suis Marie Louise.

    Marie Louise GESSON, JESSON et même CESSOU d'après la base des Sabotiers de Bretagne du Centre Généalogique du Finistère.

    Mes parents, Noël JESSON et Charlotte THOMAS se sont mariés le 12 septembre 1763 à Gurunhuel (22).

    La famille de ma mère est originaire de Gurunhuel, mon père par contre était originaire de Louargat (22).

    Après leur mariage, mes parents s'installent à Louargat.

    M comme Marie Louise GESSON

     

    C'est dans cette commune que vont naître deux de mes frères, le 16 octobre 1764,  Jean Louis et le 14 mars 1766, Noël.

    Puis mes parents déménagent pour s'installer à Belle-Isle-en-Terre.

    Ma sœur, Charlotte,  naît le 4 mai 1768  et hélas, décède deux mois plus tard.

    Le 20 juillet 1769, c'est Marie Jeanne qui pointe le bout de son nez suivie le 30 mars 1771 par Jeanne .

    Malheureusement , je n'aurais pas l'occasion de connaître Jeanne, le 16 février 1774, elle meurt à trois ans.

    Le 2 mai 1777, moi Marie Louise , j'arrive enfin dans cette famille.

    M comme Marie Louise GESSON

    Acte de naissance de Marie Louise GESSON

     Archives départementales des Côtes d'Armor

     

     Je suis rejointe le 30 juin 1780 par une petite sœur qui sera prénommée Marie Rose.

     

    Ma famille vivait tant bien que mal de l'exploitation de la forêt.

    Nous vivions au sein d'une sorte de communauté regroupant des sabotiers, des charbonniers, des scieurs de long, des boisseliers

     

    La veille de mes cinq ans, la mort vient chercher mon père. 

    Papa meurt le 1er mai 1782 , il avait 47 ans .

    Dorénavant, c'est mon grand frère de 18 ans , Jean Louis qui sera l'homme de la maison. Il est sabotier.

     

    J'aime le voir transformer un morceau de bois en une jolie paire de sabots. Je reste des heures entières à admirer ces gestes si précis. C'est presque de la magie ….

      

    Neuf ans plus tard , c'est fête à la maison, Jean Louis se marie à Louargat en 1791 avec Marguerite MOEZAN.

    L'année suivante, c'est ma grande sœur Marie Jeanne  qui convole.

    Elle épouse René François LE LAY, un sabotier.   

     

    Le 13 juillet 1795, mon frère Noël épouse à Loguivy-Plougras Jeanne LE FOLL . 

    Maman a marié ces deux fils et sa fille aînée, il lui reste encore deux jeunes filles à marier.

    C'est chose faite pour moi le 28 juillet 1803 à Loguivy-Plougras .

    J'ai enfin trouvé chaussure à mon pied , enfin sabot à mon pied ! 

    Il était temps, j'ai 26 ans …et pas envie de finir vieille fille !

    Mon époux est quatre ans plus jeune que moi, est originaire de Plougonver et s'appelle François LE LIRZIN.

    En 1806 , Marie Rose épouse Jean BRIAND à Plougonver.

    Pauvre petite Marie Rose , son mariage a duré une année.

    Nous avons la douleur de la perdre en septembre 1807.

     

    Après avoir été charbonnier, mon époux François s'installe comme cabaretier.

    Des enfants viennent bénir notre union.

    Je vais en perdre au moins deux en bas âge.

    Mais c'est avec amour que j'élève Marie Yvonne, Elisabeth Louise, Vincent  et Jean François.

    En 1827, le 8 octobre , mon François décède à Loguivy-Plougras . Je suis veuve.

     

    Au moins avant de mourir , François a eu la joie de voir notre fille Marie Yvonne épouser François LOUSSOUARN.

    Le 15 septembre 1830 notre Elisabeth épouse François LANCIEN.

    En 1834 , Elisabeth décède en laissant une petite fille.

    Deux ans plus tard , je deviens la belle-mère de l'assassin !

    Je deviens la belle-mère d'un guillotiné !

    François LANCIEN, mon gendre est guillotiné sur la place du vieux marché de Plouaret le 30 novembre 1836.

    Ma petite fille Marie Yvonne est orpheline. 

    Heureusement mon Elisabeth n'a pas eu à supporter tout cela .

    Etre la femme d'un assassin , cela l'aurait détruite !

    J'espère que pour ma petite fille le temps fera son œuvre.

    Dans vingt ans, elle sera en âge de se marier et je prie pour que le souvenir des actes de son père se soit dissipé.   

     

    En attendant , moi je vais relever la tête et défendre l'honneur de ma famille. 

    Les actes de mon gendre ne concerne que lui, pas ma famille et surtout pas ma petite fille !

     

    En 1833, mon fils Vincent a épousé Marie PERSON. Ton Ronan est un des descendants de ce couple.

    Un dernier mariage en 1839, apporte un peu de joie à notre famille. Jean François épouse Françoise KERIVEL.

      

    Un jour , je vais mourir mais d'après ce que je constate la date de mon décès t'es encore inconnue .

    Je ne m'en fais pas , tu la trouveras un de ces jours.

    Mais cette recherche n'est pas importante, enfin pour moi !

    Je préfère que tu occupes ton temps à rechercher les descendants de mes enfants et également ceux de mes frères et sœurs .   

     

    Bon je te laisse car tu as du travail .

     

    Marie Louise GESSON épouse LIRZIN"   

     

    ***********

     

    François LE LIRZIN et Marie Louise GESSON sont les sosa 321 et 321 de Ronan - Génération 9 - (côté paternel)

     

    Le billet écrit en 2019  sur François LANCIEN 

     

    Marielle BATHANY - LE GOFF


  • Commentaires

    1
    Mimi sécu
    Lundi 16 Novembre 2020 à 14:32

    Les recherches en généalogie ne sont jamais terminées.... Il y a toujours des rebondissements, des découvertes... moi en l’occurrence j'ai retrouvé un bagnard, déjà deux !!!!! yes 

      • Mercredi 16 Décembre 2020 à 21:35

        Moi aussi j'ai deux bagnards du côté de Jean Michel .

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