Lorsque j'étais enfant, j'ai entendu mon père parler d'une affaire criminelle qui avait eu lieu entre Coatascorn (22) et Plouëc (22) : l'affaire MALARGÉ.

Je ne me souviens plus des détails racontés par mon père, je ne suis pas certaine qu'il les connaissait vraiment. Mais je crois me souvenir que mes grands parents menaçaient mon père de la venue du MALARGÉ lorsqu'il n'était pas sage.

Donc, pour moi le MALARGÉ, était synonyme de croquemitaine.

J'ai découvert il y a quelques années que ce croquemitaine était originaire de Pommerit-Jaudy, né en 1779. Il a vécu à Runan (22) petite commune près de Plouëc (22). Il est décédé à Brest aux Hôpitaux Maritimes c'est à dire au bagne de Brest.

Pour connaître l'affaire en détail, je vous invite à lire le compte rendu que Christian SOURDAINE, un de ses descendants a rédigé :

L'affaire de Coatascorn par Christian Sourdaine  

Lorsque j'ai découvert ce récit, j'ai constaté que certains témoins ne m'étaient pas inconnus.

En effet, le 9 avril 1817, 3 femmes de Runan (22) déposent devant la justice et indiquent que Françoise BOUSSOUHAN leur a avoué toute l'affaire ainsi que les noms de ses différents complices.

Ces trois femmes sont de la même famille, une mère et ses deux filles.

La mère est Marie-Jeanne LE CALVEZ, l'épouse de René LE PEUCH. Elle est née le 30 août 1763 à Plouëc (22).

(Acte de naissance de Marie Jeanne LE CALVÉ)

Elle a épousé René LE PEUCH le 15 octobre 1793 à Runan. Le couple aura 5 enfants :

• 1794 Marie Françoise
• 1798 Anne Yvonne (sosa 165 de Ronan branche paternelle) 
• 1801 Pierre Anne
• 1803 Jean Marie
• 1806 Marie Yvonne

Je pense que les deux filles LE PEUCH citées sont Marie Françoise née en 1794 et Anne Yvonne (le sosa de Ronan), je crois que pour Anne Yvonne il y a erreur sur le prénom car Christian SOURDAINE parle d'une Jeanne Yvonne.

Témoigner dans une telle affaire a certainement été le grand événement de la vie des ancêtres de Ronan.

Marie Jeanne LE CALVÉ et René LE PEUCH sont ses sosas 330 et 331. 

Marie Jeanne meurt le 29 septembre 1829, son époux est décédé en 1827. 

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J'ai rencontré il y a plus de 20 ans Christian SOURDAINE, à l'occasion d'une réunion de Généalogie à Paris. Lors du tour de table de présentation, j'avais indiqué que mes recherches se concentraient surtout sur la commune de Plouëc du Trieux. Et un monsieur m'avait alors répondu qu'il espérait que ses ancêtres n'avaient pas agressé les miens. Ils avaient deux arrières arrières grands pères qui avaient fini leur vie au bagne après avoir semé la terreur aux alentours de Plouëc. 

Je ne savais pas alors qu'il me parlait du fameux MALARGÉ et je n'aurais jamais imaginé que les ancêtres de mon fils étaient pour quelque chose dans son envoi au bagne.

Comme quoi, en Généalogie aussi, le monde est bien petit. 

Marielle BATHANY- LE GOFF

A Ploëzal, an de grâce 1744, le 19 avril  

A Alain, François, Marguerite et Catherine,

Mes très chers enfants,

Lorsque vous lirez cette lettre, votre cher père aura été rappelé par son créateur.

J' ai bien compris que la fin était proche en recevant la visite de François LE HOUEROU, notre recteur. 

Il espère sans doute que je n'ai pas oublié de faire figurer dans mon testament des donations en faveur des différents saints de notre village. Comme l'avait fait Jehan POULDOURAN mon grand père qui demeurait au manoir de Kerouarn. 

Je pense que je dois cette visite à votre mère. Rassurez la, je me suis mis en conformité avec le ciel, je partirai muni de tous les sacrements de l'église.

Je vous confie votre mère. Je me souviens comme d'hier du jour de nos noces le 18 février 1694 en l'église de Pommerit Le Vicomte. Marie SOULIMAN était la plus belle des mariées.  

Elle m'a donné huit merveilleux enfants. Consolez vous de ma disparition en imaginant mes retrouvailles avec vos frères et votre soeur qui nous ont quittés trop tôt.

Je me vois déjà embrasser de nouveau ma petite Jeanne, votre soeur qui a disparu en 1737. Considérez son époux Jean LE GOFF comme votre frère, il a été pour moi un vrai fils. En cas de besoin, prenez sous votre protection vos neveux et nièces.

Mes affaires et mes papiers sont en ordre.

Je vais vous laisser mes chers enfants bien aimés. A près de 80 ans, la plume fatigue, je vais devoir me reposer un peu. Je vous dis à demain si dieu veut.

Votre père affectionné .

Sylvestre CARIOU

Post scriptum : Je vous laisse le soin de faire dire un certain nombre de messes pour le repos de mon âme.    

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Sylvestre CARIOU est né le 30 juin 1664 à Ploëzal sous le règne de Louis XIV. Ses parents sont Yves CARIOU et Anne POULDOURAN.

Il a épousé Marie SOULIMAN le 18 février 1694 à Pommerit Le Vicomte. Huit enfants naîtront de leur union.

• Alain
• Jean
• Marguerite
• Jeanne (sosa 513 de Ronan) épouse de Jean LE GOFF (sosa 512)
• Catherine
• Yves
• François
• Philippe 

(Acte de mariage CARIOU POULDOURAN)

Sylvestre meurt le 20 avril 1744 et sera inhumé dès le lendemain dans l'église de Ploëzal. Son épouse Marie le rejoindra six ans plus tard le 27 avril 1750.  

 (Acte de décès de Sylvestre CARIOU)

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Sylvestre CARIOU et Marie SOULIMAN sont les sosas 1026 et 1027 de Ronan. (branche paternelle)

Marielle BATHANY-LE GOFF 

Enfin ! c'est mon tour de vous parler de moi et de ma famille.

Quand je pense qu'il m'a fallu attendre cette lettre R . Oui, je sais, c'est la première lettre de mon nom, l'alphabet devait défiler avant que je puisse m'exprimer.

Je suis François RICHARD, je suis né à Plouëc le 15 février 1731.

 (Acte de naissance de François RICHARD) 

Mes parents sont François RICHARD et Marie MENGUY. J'ai au moins deux frères, Louis et Laurent.

Nous n'avons pas connu notre mère, elle est décédée en 1733, elle avait 33 ans.

.

 (Acte de décès de Marie Menguy) 

Onze ans plus tard, le 23 juillet 1744, mon père va se remarier à Plouëc avec Marie BRUAL. Anne, Claude et Julien viendront agrandir la famille.

En 1750, je suis amoureux, je décide de me marier. J'ai certainement surpris ma famille lorsque j'ai présenté ma future épouse.

Je ne suis pas certain que mon père soit enchanté de la situation.

J'ai 19 ans et ma fiancée 30.

Je suis amoureux d'Anne BRUAL. Et je suis bien décidé à l'épouser.

Vous avez compris, Anne appartient à la même famille que Marie, ma belle mère ou comme on dit, ma marâtre.

Anne est la soeur de Marie, je vais donc devenir le beau frère de ma marâtre et mon père va devenir mon beau frère.....

J'ai semé la confusion dans la famille mais les relations familiales compliquées je connais dans mon métier. Je suis un des deux notaires de Plouëc.

 (signature de notaire)

Marie ne me donnera qu'un seul enfant, un garçon, Claude. Hélas, nous allons le perdre le 31 juillet 1755. 

Anne meurt le 11 avril 1772, je suis veuf , sans enfant, et j'ai 41 ans.

Il me faut une épouse pour tenir ma maison, aussi trois mois plus tard le 20 juillet 1772, j'épouse Marie Nicolas, une jeune femme de 25 ans.

 (Acte de mariage RICHARD/NICOLAS)

Dix enfants viendront égayer notre maison :

• Joseph 1773
• Marie 1775
• Jean 1777
• Marie Yvonne 1779
• Marie Perrine 1781
• Joseph Yves 1783 
• Anne 1785
• Jean René 1787
• Yves Marie 1788 (le sosa 110 de Ronan)
• Guillaume 1791   

Je vais quitter cette vie le 27 mai 1803, j'ai 77 ans.

Marie va vivre jusqu'au 11 février 1818.

Que dire encore, après vous avoir résumé ma vie. 

Mes archives professionnelles sont déposées aux archives des Côtes d'Armor pour la période 1760-AN VII.

Il va bien falloir que l'historienne de la famille se décide à y jeter un coup d’œil. Elle devrait trouver de quoi compléter cette page.

J'oubliais de préciser que je suis le sosa 220 de Ronan, branche maternelle.

Et oui Amaury, je suis également ton ancêtre comme celui de Florian, Sandra et Céline.  

Mais, pour la famille, je suis celui qui était le beau frère de son propre père.

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Liste : Préparer une visite aux archives afin de consulter les archives notariales de François Richard.

Marielle BATHANY - LE GOFF  

Pétronille est le lien que j'ai découvert entre la branche paternelle et maternelle de Ronan. 

Pétronille LE QUEMENT voit le jour le 21 mars 1736 à Plouëc, sous le règne de Louis XV.

Ses parents sont Jean LE QUEMENT et Françoise LE GOAZ.

Elle a une soeur, Marguerite et trois frères, Jean qui meurt à deux ans, un autre Jean, le sosa 418 de Ronan et Yves.

 A 22 ans, elle épouse Louis François LE BERRE à Ploëzal (22) le 25 janvier 1758.

Le couple aura 9 enfants :

• Pierre (1758-1824)
• Marie Jeanne (1760-1810)
• Louise (1763-1830)
• Anonyme (1765-1765)
• Jeanne (1766-?)
• Catherine (1768-1774)
• Jean (1771-1772)
• Louis Marie (1773-1774)
• Joseph Nicolas (1775-1838)

En 1774, ils perdront Catherine le 7 avril et Louis Marie le 10 avril. La petite fille avait 6 ans et le bébé un an.

Jusqu'à maintenant, je n'ai pas trouvé les dates de décès de Pétronille et de son mari.

J'ai également constaté que sur certains actes, elle était prénommée Péronnelle.   

C'est par le mariage de son arrière-petite-fille, Marie Jeanne LE BERRE que le lien se fait entre ma branche et celle du père de Ronan.

Marie Jeanne va épouser un certain Charles AVE, un des indigènes de Plouëc. Voir  A comme AVÉ Charles Marie

Elle lui donnera sept enfants et décédera en 1885.

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J'ai découvert ce lien lors d'un contact avec un cousin qui recherchait la famille AVE, je lui avais expliqué qu'il cousinait en réalité avec mon fils Ronan et avec Jean Michel son père.

Suite aux informations données par ce cousin, j'ai remonté sa branche LE BERRE car je pensais qu'il y avait une connexion avec la branche LE BERRE de Jean-Michel.

Et, j'ai eu la surprise au détour d'un acte de voir apparaître une Pétronille LE QUEMENT de Plouëc (22) que je connaissais très bien.

J'ai donc eu la joie d'annoncer à ce cousin qu'il cousinait également avec moi. 

Depuis, lorsque c'est possible, j'essaie de reconstituer la descendance des frères et soeurs des sosas.

J'ai en projet de reprendre un à un les couples de l'arbre de Ronan et de reconstituer chaque famille. Mais avant, je dois planifier un semblant d'organisation............

Marielle BATHANY-LE GOFF 

J'ai repris récemment les recherches sur le sosa 191 de Ronan (branche paternelle).

Une certaine Marguerite PARCHEMINAL qui le 18 novembre 1827 a épousé Jean François Marie DAVID (sosa 190) à Plougonven (29) 

Si remonter l'ascendance de l'époux ne m'a pas posé de problème particulier, j'avais très vite été bloquée du côté de Marguerite.   

Jean François et Marguerite vont avoir 8 enfants entre 1829 et 1844 :

• Jeanne 
• Marguerite
• Guillemette
• Renée Françoise (sosa 95 ) qui épousera Paul MENEZ (sosa 94)
• Yves
• Marie Julienne
• Louis Guillaume Marie
• Marie Jeanne Guillemette

Marguerite est née le 13 novembre 1808 à Plougonven (29), c'est ce que j'ai découvert dans son acte de mariage.

 (acte de mariage David / PARCHEMINAL)

Ses parents sont Jacques PARCHEMINAL et Marie LE GRAVET.

Cet  acte de mariage va également m'apprendre que Marguerite est orpheline de mère depuis 1811 et qu'elle a perdu son père en 1826, elle a alors 18 ans.

Elle perd son père un an avant son mariage. 

Elle a un tuteur, Hervé LE GRAVET qui est peut être son oncle maternel. 

Un conseil de famille a autorisé son tuteur à consentir au mariage.

L'acte de naissance de Marguerite va m'apprendre l'existence d'un autre oncle maternel François.

La famille LE GRAVET semble être une famille de meunier. 

  (Acte de naissance de Marguerite)

L'acte de décès de Jacques le père de Marguerite est également intéressant car je découvre qu'il s'est remarié avec une certaine Jeanne SIMON.

 (Acte de décès de Jacques PARCHEMINAL)

La suite du programme sera de rechercher les deux actes de mariages de Jacques, j'espère y trouver l'identité de ses parents et ceux de ses épouses.

Je dois récupérer également l'acte de décès de la mère de Marguerite. 

J'ai de la chance car les actes de Plougonven sont en ligne, et je pense que les familles PARCHEMINAL et LE GRAVET sont originaires de cette commune.

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Organisation : Ouvrir un journal de recherche pour la famille PARCHEMINAL / LE GRAVET soit sur Evernote ou sur Treepad Lite et pourquoi pas sur les deux si copier/coller possible.

Marielle BATHANY- LE GOFF