• Challenge AZ 2016 : V comme Vin méchant

    Gendarmerie de Pontrieux, un matin d'avril 1922, il est près de 7 heures.

    Le gendarme se dirige vers les cellules, les deux jolis cocos en cage en ont fait du tapage avant de s'endormir !

    Il a fallu de nouveau les séparer, impossible de les enfermer dans la même cellule.

    Le gendarme est prêt a parier que ce matin, ils ne se souviendront plus du comportement de la veille.

    Et c'est bien le cas, Jean Marie est tout étonné de se réveiller non pas près de sa douce  Marie-Yvonne mais en prison.

    Les souvenirs lui reviennent, après la journée de travail, Jean Baptiste lui a proposé de se rendre dans un débit de boisson.

    Il avait envie de passer un peu de temps entre frères.

    C'est vrai que depuis qu'il est marié et surtout que son petit Eugène est né, il est moins disponible pour son jeune frère.

    Il a pensé que Jean Baptiste, une fois de plus, avait des peines de cœur et désirait en parler.

    Visiblement, ils ont bu plus que prévu.

    Bon c'est déjà arrivé, mais pas depuis qu'il est marié et jamais encore il n'a fini au violon.

    D'ailleurs où est Jean Baptiste ?

     

    Jean Marie PERROT est né le 30 novembre 1894 à Ploëzal dans une famille de cultivateurs.

    Ses parents Joseph Louis PERROT et Marie Anne POMMELET sont mariés depuis le 25 octobre 1891.

    Ils auront six enfants, les deux premiers Anne et Louis décèdent respectivement à 4 jours et à un mois.

    Le jeune couple est bien éprouvé, mais en 1894 un nouveau bonheur frappe à leur porte, un petit garçon en pleine santé voit le jour, Jean Marie.  

    Trois ans plus tard en 1897 , c'est un petit Jean Baptiste qui fait son entrée dans la famille.

    Puis François en 1899 et Joseph en 1905.

    Les parents sont comblés.

    Le 7 mai 1920, Jean Marie et Marie Yvonne EVEN se marient à Ploëzal, il a 25 ans, elle en a 33.

    Neuf mois plus tard, leur petit Eugène vient au monde.

     

    Mon Dieu, que va dire Marie Yvonne ?

    Il va en entendre parler de cette soirée, elle n'a pas fini d'être en colère.

    Il l'entend lui dire qu'il met sa santé en danger, qu'il ne doit pas oublier qu'il a été gazé pendant la guerre et que depuis il a  des problèmes respiratoires.

    (Registre Matricule Archives Départementales des Côtes d'Armor)

     

    (Registre Matricule Archives Départementales des Côtes d'Armor)

     

    Jean Marie a bien compris qu'il a participé à une bagarre, mais qui était l'adversaire ?  Mystère….

    Jean Baptiste pourra certainement l'éclairer, enfin une fois qu'il l'aura retrouvé.

     

    Mais voici qu'un gendarme ouvre la porte de la cellule.

    Son frère n'est pas loin , juste dans la cellule voisine.

    Le gendarme les sermonne, cette fois, ils n'y couperont pas un procès verbal va être établi pour ivresse et pour rixe.

     Il semble qu'ils se soient battus comme des chiffonniers mais….. entre eux.

    Les deux frères ont un peu de mal a accepter ce fait, ils devaient bien y avoir d'autres protagonistes dans cette affaire.

    Pas d'après la gendarmerie !

    Avant de quitter la gendarmerie, une petite précision leur est donnée, ce fait divers fera certainement l'objet de quelques lignes dans l'Ouest-Éclair.

     

    (Ouest-Eclair du 14/04/1922)

     

    Il devient donc urgent d'expliquer la situation à Marie Yvonne, mais également à leurs parents.

    Car si ils ne savent pas lire, d'autres se feront un plaisir de leur faire la lecture !

    Sans un mot, les deux frères s'en retournent à Ploëzal.

    Jean Marie tente de se souvenir de la raison de la dispute.

    Jean Baptiste est un peu soupe au lait, lui aussi d'ailleurs.

    Ils ont le vin méchant comme dirait leur mère…...

     

    Quelles seraient les pensées de Jean Marie si il avait su que dans une année, il enterrerait son frère.

     

    Jean Baptiste va décéder le 11 mai 1923, il avait 26 ans.

     

    Jean Marie va lui survivre trente neuf ans, il meurt le 3 septembre 1962

      

                                              ************************

     

    Eugène PERROT était mon oncle par alliance, il a épousé ma tante Marie Aline LE GOFF.

    Jean Marie est donc le grand-père de ma cousine Maryvonne, l'arrière- grand-père de Nadia et donc le trisaïeul de Florian.

     

    D'après mes recherches, la famille PERROT-POMMELET descend de Jean LE QUEMENT et Françoise LE GOAZ, les sosa 836 et 837 de Ronan (famille maternelle)

     

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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