• C'est mercredi après-midi, et comme d'habitude elle s'ennuie. Plus de devoirs à faire, plus de livres à lire, ses petites soeurs sont occupées avec Maman dans la cuisine et le petit Rémi joue avec le chat.

    Elle aurait bien une idée, une petite excursion dans la chambre de ses parents. Elle est attirée par le contenu de l'armoire, surtout par deux petits coffres en métal.

    Les petites clés sont dessus, c'est parti pour une inspection générale.  

    Un document portant une couverture bleue l'attire tout de suite. C'est un document établi par un notaire de Telgruc-sur-Mer.

    Elle se plonge dans la lecture, c'est une donation. Elle comprend que ses grand-parents maternels, Alain Marie BATHANY et Barbe Marchadour ont partagé certains terrains entre leurs enfants bien avant de décéder. 

    Pourtant un détail l'interpelle, le nombre d'enfants ne colle pas.

    Sa mère a un frère, tonton Corentin et 3 soeurs, Tante Marie Jeanne de Cosquérou, Tante Marie-Anne de Kergoff et Tante Marie Rosalie qui est morte après la naissance de ses deux filles Sylviane et Odile.

    Elle recompte et recompte sur ses doigts. Qui est cette Thérèse ? Elle n'en a jamais entendu parler.      

    Elle range le document, sort de la chambre et pénètre dans la cuisine. Maman est seule, elle fait un brin de vaisselle.

    "Maman, c'est qui la tante Thérèse ? Pourquoi tu n'en parles jamais ?"

    Maman attrape son torchon et se met dans une colère noire presque une crise de nerfs.

    Marielle (Et oui c'est moi l'exploratrice de l'armoire) se voit gratifiée de trois coups de torchon pour ? Pourquoi au fait ? Avoir fouillé dans les papiers ou prononcé un prénom qui fâche ?

    Bien entendu, je ne demande pas mon reste et file me terrer dans ma chambre. Maman se calmera bien d’ici ce soir.

    Je décide de mettre mon père au courant des événements dès son retour du travail. Il rentre toujours par le garage pour se déchausser, je me poste en embuscade.

    Papa arrive, je ne lui cache rien, j'avoue la fouille de l'armoire et surtout la crise de Maman.

    Visiblement cela ne le surprend pas.  Il m'avoue qu'en effet j'ai une tante Thérèse. D'après ce qu'il a appris Thérèse souffre d'une maladie mentale, elle entendait des voix qui lui demandaient de mettre le feu. Elle est internée depuis des années. Papa avait proposé à ma mère de lui rendre visite, maman a toujours refusé. Et pour ne pas la contrarier, il ne lui en parle jamais.

    J'avais 13 ans, j'ai apprécié ce jour là que mon père me fasse confiance.

    Je n'ai jamais plus posé de question la-dessus à Maman. J'avais trop peur de déclencher une crise.  

    Dix ans séparaient Thérèse de Maman. Thérèse est née en 1919 et Maman en 1928. J'en avais conclu que lorsque sa soeur avait été internée maman était tellement jeune qu'elle avait été choquée et qu'elle avait préféré oublier.   

    L'année d'après, j'ai débuté mes recherches généalogiques. J'ai commencé par la branche de Papa.

    Et puis Maman est tombée malade, et le 5 décembre  1996, elle est partie.

    Papa m'a demandé de trier ses affaires. Dans son sac à main , j'ai trouvé un petit morceau de papier, plié, replié...Un prénom et une adresse, les coordonnées de Thérèse.

    Je me suis alors autorisée à poser des questions et surtout j'ai décidé d'aller à la rencontre de cette tante.

     J'ai découvert que ma mère avait au moins une trentaine d'années lors de l'internement de sa soeur. Ayant trouvé un traitement médicamenteux, les médecins avaient proposé son retour à la maison mais mes grands-parents avaient refusé.

    Thérèse avait alors travaillé pour une institution en s'occupant d'enfants.

    Elle vivait dans une maison de retraite médicalisée car elle avait fait un AVC.

    Maman était au courant de tout cela car sa famille lui donnait régulièrement des nouvelles de Thérèse.

    J'ai donc décidé de lui rendre visite accompagnée de ma tante Marie Anne et de Denise ma cousine.

    J'avais l'impression que ma tante avait peur que je sois choquée par les conséquences de l'AVC.

    Pour être choquée, j'ai été choquée, ma tante était le portrait de Maman.

    Elle savait qui j'étais, qui était Ronan. Le portrait de Ronan que je lui avais adressé pour la bonne année décorait sa table de chevet. Son frère et ses soeurs lui donnaient régulièrement des nouvelles de la famille de Maman. Par contre, vu son état de santé, personne n'avait osé lui annoncer le décès de ma mère. 

    Elle ne pouvait pratiquement pas parler mais elle me dévorait des yeux. 

    Elle nous a quitté quelques mois plus tard.

    J'espère qu'avec Maman elles se sont retrouvées. 

    S comme Secret de famille            Thérèse BATHANY                           

    S comme Secret de famille

     

    *****************************

    Je pense que ma tante Thérèse souffrait de schizophrénie. 

    Je suis pratiquement certaine que Maman savait que je découvrirais l'adresse de Thérèse cachée dans son sac.

    Je me pose encore beaucoup de questions sur ce secret de famille, il est peut être temps que je cherche mes réponses.    

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     


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  • Elle est le sosa 949 de Ronan.

    Elle a épousé un tailleur couturier du nom de Jean ROLLAND vers 1700.

    Ils demeurent à  Kervéneuré en Crozon (29)

    Ensemble, ils auront au moins huit enfants, cinq filles et trois garçons.

    Une des filles va mourir à l'âge de huit jours.

    Un des garçons, Jean, sera le sosa 474 de Ronan, il épousera à Crozon en 1732, Marie LE CHATAL. 

    En 1735, Jean l'époux de Renée est enterré, il avait 60 ans.

    R comme Renée RAGUENES, une vie en moins de 100 mots

     

    Après 1735, plus de trace de Renée.

    Qu'est-elle devenue ? Mystère

    R comme Renée RAGUENES, une vie en moins de 100 mots

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     


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  • La quête du sosa 1000 a été lancée, il y a quelques mois, par Maïwen du blog "D'Aïeux et d'Ailleurs".

    Comme certainement beaucoup, je m'étais précipitée sur mon micro, avais lancé Généatique, puis saisi le fameux numéro sosa 1000 et....Rien, rien de rien, la déconfiture totale.

    Non ce n'était pas dû à un bug informatique, mais à un bug de ma part. Je n'avais pas encore poussé assez loin les recherches concernant ma famille maternelle.

    Aujourd'hui c'est fait, je sais enfin qui est le sosa 1000 de Ronan.

    Il se nomme Jean GALLOU.

    Jean a vu le jour vers 1700, Louis XIV, le roi Soleil, est encore de ce monde pour quinze ans.     

    Ses parents sont Jean GALLOU et Anne LE CORRE, ils demeurent à Lescataouen en Telgruc.    

    Jean aura au moins une soeur et un frère :

    • Marguerite qui épousera en 1731 Yves MORVAN
    • Noël qui lui épousera Renée LE MARC en 1741

     

    Jean  s'est également marié, il a épousé le 27 juin 1720 Marie CARN.   

      Q comme Qui est le sosa 1000 de Ronan ?

    Cinq enfants vont naître de leur union :

    • Jean né en 1723 qui perdra la vie à 18 ans en 1841
    • Pierre né en 1724 qui épousera en 1750 Jeanne KERSPERN   
    • Guillaume né en 1727 qui en 1756 convolera avec Louise BOSSICOT ( les sosas 500 et 501 de Ronan)  
    • Clémence née en 1731 qui se mariera avec Corentin LE MEROUR en 1756.
    • Marie qui épousera en 1760 Jean LE MEVEL  

     

    Le premier septembre 1742, Jean perd Marie son épouse, elle avait 42 ans.

    Il va lui survivre plus de 30 ans et ne se remariera pas.

    Il meurt le 2 mai 1773.     

    Q comme Qui est le sosa 1000 de Ronan ?

     

     

    De Ronan le sosa 1 au sosa 1000 

    Q comme Qui est le sosa 1000 de Ronan ?

     

    Et vous ? Avez-vous trouvé votre sosa 1000 ?

    Marielle BATHANY-LE GOFF  

     


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  • P comme Pommes qui roulent

    C'est un joli matin du mois d'octobre, d'après les vieux du village de Telgruc, cette année, l'automne sera doux.

    Nous sommes en pleine récolte de pommes à la ferme de Cosquérou.

    Désirant réviser ses leçons, Germaine BATHANY, 10 ans, est debout depuis déjà une heure. Un devoir en classe est prévu ce matin.

    Barbe MARCHADOUR, sa maman range dans son cartable le repas qu'elle lui a préparé pour midi.

    Elle lui propose de se rendre dans le cellier afin de choisir quelques jolies pommes en dessert.

    Mais il faut qu'elle fasse vite, les petits voisins ne vont pas tarder à passer la prendre. En effet, Germaine préfère faire le chemin jusqu'à l'école en compagnie des enfants des environs. C'est bien connu, en bonne compagnie, le trajet à pied passe plus vite. En plus, il y a toujours un des garçons pour faire le pitre et faire rire les filles.

    Sur les conseils de sa mère, elle se précipite dans le cellier, il y fait un peu frais, mais l'air est déjà parfumé  d'une bonne odeur de pommes.

    Des centaines de pommes s'étalent devant elle dans différents baquets.

    Zut ! zut ! zut ! Comment reconnaître les pommes à couteau des pommes à cidre. Le temps presse, quelles pommes choisir ? 

    Germaine a une idée, elle va les goûter, c'est la seule façon de les distinguer.

    En un temps record, elle croque une bonne douzaine de pommes et en sélectionne cinq qu'elle enfourne dans son cartable.

    Mais déjà, elle entend ses camarades qui l'appellent, il est temps de partir, la cloche de l'école ne va pas tarder à sonner.

     

    Dans la classe tout est calme, les élèves depuis près d'une heure sont plongés dans la résolution de problèmes. Encore des trains qui ne partent pas à l'heure et des robinets qui peinent à se remplir.   

    Tout à coup un drôle de bruit se fait entendre.

    Surpris, maîtresse et élèves relèvent la tête.

    Et, étonnés, constatent que des pommes roulent au milieu de la classe.

    " Oh des pommes !" s'exclame une élève.

    Une autre élève de la classe, une vraie peste du style Nelly Olson ("La petite maison dans la prairie"), se précipite pour les récupérer.   

    "Mais elles sont toutes un peu mangées !"

    Difficile de ramener le calme dans la classe, l'affaire des pommes "un peu mangées" va occuper les esprits pendant quelques jours et animer les conversations des récréations. 

    Ce jour là, Germaine a été privée de dessert.

    Ne désirant pas être la risée de la classe, voire de toute l'école primaire de Telgruc, elle n'a jamais avoué que les fameuses pommes croquées s'étaient échappées de son cartable.

    Et moi, en digne fille de ma mère, je crois bien que j'aurais fait pareil.

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

    Je dédie l' histoire vraie "des Pommes un peu mangées"  de Maman à Ida et Lydie mes deux soeurs et à mon frère Rémi.

        


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  • A l'occasion du billet d'hier qui parlait d'un enfant trouvé, Olivier CHANDELEUR qui avait épousé Marie-Anne MARCHADOUR, ma soeur Ida, s'est souvenue que maman parlait souvent d'un tonton Olivier.

    Et moi, dans mes archives, j'ai la copie d'une photo d'un Olivier MARCHADOUR en tenue de militaire.      

    Je ne pense pas que ce tonton Olivier puisse être Olivier CHANDELEUR, maman est née en 1928, il avait déjà 85 ans .

    Par contre, Barbe MARCHADOUR, ma grand-mère (sosa 15 de Ronan), avait deux frères :

    • Hervé Corentin né en 1888, il épousera en 1913 Marie-Jeanne LE  CORRE
    • Ollivier Pierre Marie né en 1891  

    O comme Olivier Pierre Marie MarchadourL

    L' acte de naissance indique qu'Ollivier est né le 5 juillet 1891 à Cosquérou. Ses parents sont Magloire MARCHADOUR et Marie-Jeanne BOUSSARD.  

    Deux beaux-frères accompagnent le père à la mairie de Telgruc. Je pense que l'un d'eux doit être le parrain du bébé car il porte le même prénom.

    Il s'agit d'un certain Olivier CHANDELEUR, l'enfant de l'hospice de Brest élevé par les parents de Magloire MARCHADOUR, l'époux de sa soeur Marie-Anne. Olivier CHANDELEUR est premier maître en marine en retraite et demeure à Brest.  

    Le recensement de 1911 indique qu'Ollivier MARCHADOUR demeure chez  son père.

    O comme Olivier Pierre Marie Marchadour

    Son numéro d'identification au registre matricule est 1305. Malheureusement, les registres matricules pour la classe 1911 ne sont pas encore disponibles en ligne.

    O comme Olivier Pierre Marie Marchadour

    Si son acte de naissance porte la mention d'une date et d'un lieu de décès, il n'y a pas de mention de mariage.

    Tonton Ollivier meurt le 16 août 1977 à Crozon.

     

    *********************

    J'espère pouvoir, grâce aux futures ressources en ligne, reconstituer plus précisément la vie de ce Tonton Ollivier qui semble avoir compté pour ma mère.

    Sur Gallica, j'ai trouvé une mention indiquant qu'une pension militaire a été attribuée à un Ollivier Pierre Marie MARCHADOUR pour perte de l'usage d'un membre.

    O comme Olivier Pierre Marie Marchadour

    Et un autre aurait perdu un œil ! 

    O comme Olivier Pierre Marie Marchadour

     

    S'agit-il de tonton Ollivier ? 

    L'enquête continue...............

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     

     

     

     

     

     

     


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