• A dix jours de la fête nationale, les préparatifs vont bon train dans les villes et villages de France.

    C'est aussi le cas à Plouëc (22) !

    Les jeunes filles ne pensent qu'à obtenir l'autorisation de leurs parents pour aller danser pendant que les jeunes hommes répètent quelques pas de danse afin d'être fin prêts pour le fameux bal.

     

    Albertine, ou plutôt Armandine comme elle se fait appeler, a 17 ans bientôt 18. 

    Elle devrait obtenir facilement le précieux sésame afin de participer à la fête.

    Il faut dire qu'elle a la chance de pouvoir être accompagnée par trois grands frères.

     

    Hélas, une affaire va venir ternir les festivités prévues.

     

    "Pipi Panchot" s'est pendu !

     Pierre LE ROUX, dit "Pipi Panchot", le forgeron s'est pendu.

     Il est découvert dans la soirée du 4 juillet, se balançant sous un chêne  non loin de chez lui.

     Dans la commune, on ne parle plus que de cela, certains doutent du  suicide......

     Et oui, il y en a d'autres qui aiment un peu trop la bouteille et se disputent  avec leur moitié à longueur de journée et ils sont encore là !

    On ne se suicide pas pour ça !

     

    (Ouest-Éclair du 08/07/1910) 

     

    (Ouest-Éclair du 10/07/1910)

     

    Armandine, n'en a que faire du soit disant suicide du "Pipi Panchot", elle ne pense qu'à aller danser.

    Elle a promis à Francine, sa soeur qui n'a que 16 ans, de tout faire pour qu'elle aussi obtienne l'autorisation de sortie.

    Elle est désolée pour Augustine qui, âgée seulement de 14 ans, va devoir encore attendre un ou deux ans avant de se laisser emporter par les flonflons du 14 juillet.

     

     Armandine est une des filles de Pierre Marie LE CAER et de Marie-Anne LOZAHIC, cultivateurs à Plouëc.

    Pierre Marie est né le 29 mai 1854, Marie-Anne le 13 janvier 1860, les deux à Plouëc.

    Ils unissent leurs destinées le 22 octobre 1882, toujours à Plouëc.

     

    En vingt ans, de 1883 à 1903, Marie-Anne va donner onze enfants à son mari :

     

    • Yves Marie (1883 -1904)
    • Marie Françoise (1885 -1965)
    • Yves Marie (1886 -1962)
    • François Maria (1888 -1954)
    • Pierre Marie (1890 -1956)
    • Albertine Marie (1892 -1957) Armandine !
    • Francine Maria (1894 -    )
    • Marie Augustine (1896 - 1964)
    • Xavier Marie (1899 - 1900)
    • Marie Yvonne (1901 - 1982)
    • François Xavier Marie (1903 - 1903)

     

    C'est pourtant l'affaire de Pipi Panchot qui fait courir les habitants de Plouëc et non le bal, au grand désespoir des demoiselles LE CAER. 

    La rumeur dit qu'il ne s'est pas suicidé mais que quelqu'un l'a suicidé !

     

    Et cette rumeur enfle à un point tel que le maire se voit obligé de faire appel au parquet de Guingamp.

     

     

    Le 16 juillet, l'exhumation de Pierre LE ROUX est effectuée et une autopsie pratiquée dans le cimetière,  au bord de la tombe !

     

    La population de Plouëc, attend, en silence près du cimetière.

    Pierre Marie LE CAER et ses fils sont certainement là.

    Les résultats sont annoncés, ce n'est pas un meurtre, mais bien un suicide !

     

    (Ouest-Éclair du 14/07/1910)

     

     

     

    (Ouest-Éclair du 16/07/1910)

     

    ***************************

     Je me demande si le bal a eu lieu ! J'espère que oui !

     

     Pierre Marie LE CAER et de Marie-Anne LOZAHIC sont les sosa 26 et 27 de Ronan (branche maternelle)

    Armandine est la soeur d'Augustine, ma grand-mère.

    J'ai connu la plus jeune des soeurs, Marie-Yvonne LE CAER née en 1901.

    Elle demeurait à Pommerit-Jaudy, elle épousera Charles LE BAIL .

    Son fils Yves épousera Denise DERRIEN, la nièce de ma mère. 

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • Deux de ses tantes sont religieuses à Kérinou,

    une autre au Guatemala,

    Sœur Clément de Jésus est sa grande sœur Marguerite    

    Barbe BILIOU est sa mère.

    Jean Louis GOURIOU, le jardinier de Kérinou, est son père.

    Né le 12 janvier 1884 au petit-Kérinou à Lambézellec

    Il est prénommé Paul Joseph Marie.

    Il est le petit dernier de la famille

    Son éducation va faire l'objet d'une très grande attention de la part de toute la famille.

    Entouré de tantes et d'une sœur enseignantes, c'est tout naturellement qu'il se destine lui aussi à cette voie.

    Il étudie au Petit-Séminaire Saint-Vincent de Pont-Croix (29).

    A la grande joie de ses membres, une nouvelle vocation religieuse va voir le jour dans la famille 

    En 1909, Paul est ordonné prêtre.

    Il sera tout d'abord surveillant ou, comme on disait alors, préfet d'études à l'école Saint-Yves de Quimper.

     

     (Etat du diocèse de Quimper - site du Diocèse) 

     

    (Ouest-Éclair du 25/09/1909)

     

    Puis vicaire dans les communes de Mellac (29) et Irvillac (29) en 1910 et 1913.

    Mobilisé en août 1914, soldat-infirmier,  il est affecté à la 11e Section d’Infirmiers à l'hôpital temporaire d'Héricourt.

     

    En 1916, il est grièvement blessé.

     

      “ Le 20 mars 1916, par son sangfroid et sa présence d’esprit, a évité un grave accident, en prévenant des camarades travaillant à côté de lui, de l’explosion imminente d’une grenade, qui se trouvait dans le paquetage d’un soldat entrant à l’hôpital. A été luimême grièvement blessé ”.

    Signé le Général D.F.S. Mauger. Gabriel Pondaven, Le livre d’or du clergé pendant la guerre (19141919), Quimper, A. de Kérangal, 1919

     

     

    (Sources :  

    Pondaven Gabriel, “Le Livre d'or du clergé pendant la guerre (1914-1919),” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon)

     

     

    Puis il est fait prisonnier.

    En mars 1919, il est enfin démobilisé.

    Sa vie, qu'il désire vouer à Dieu, va enfin pouvoir reprendre son cours.

     

    (Archives familiales de Marie-France CHARTIER)

    (Paul Gouriou, Jean-Pierre Gouriou, Marie-Yvonne Gouriou, Marguerite Gouriou - Soeur Clément - et Marie-Louise Coualan)   

     

     

    Il est nommé vicaire à Carhaix (29) en 1920, au Faou (29) en 1927.

    1936 le trouve recteur de Lababan (29) ,1941, recteur de Plovan (29) et  1957, chapelain à Kerangoff en Plouzané.

    Puis en 1959 c'est l'heure de la retraite , Paul a 75 ans. Il rentre à la maison de Keraudren située à Brest.

     Paul GOURIOU, va s'y éteindre le 27 juillet 1974, il a  90 ans !  

     

    *********************

     

    Merci à ma cousine Marie-France pour la photo.

     

     Pour consulter le Livre d'Or du clergé et des congrégations

     de Pondaven Gabriel, “Le Livre d'or du clergé pendant la guerre (1914-1919),” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon,

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

      

     

     


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  • Mai 1937

    A deux ans du prochain conflit mondial,

    une guerre occupe déjà la famille GOURIOU de Ploëzal. 

     

    Une guerre entre deux familles

    Une guerre entre un gendre et une belle-mère.

    Une guerre entre deux beaux-frères.

    Une guerre entre un mari et sa femme.

     

    Une guerre qui fait des communes voisines de Pommerit-Jaudy et Ploëzal, un champ de bataille.

     

    Aimé GOURIOU ( et non René comme indiqué dans la coupure de presse) est né à Pommerit-Jaudy le 1er janvier 1899.

     

    Ses parents, Yves Marie GOURIOU et Marie Anne QUINTIN sont cultivateurs à Pommerit-Jaudy.

    Ils auront six enfants, trois filles et trois garçons.

     

    Aimé va fonder une famille avec Yvonne TANGUY, quatre enfants verront le jour.

     

    Hélas ! la vie conjugale semble avoir été houleuse entre Aimé et Yvonne.

     

    La situation a dérapé un dimanche de mai 1937.

    Une bagarre générale en pleine nuit !

    Même la belle-mère s'est jetée dans la mêlée !

     

    L'affaire s'est terminée au Tribunal Correctionnel.

     

    (Ouest-Éclair du 24/06/1937)

    *******************

     

    Aimé est un descendant de François GOURIOU et de Marie Jeanne LONGEARD, les  sosa 184 et 185 de Ronan.

    C'est encore par le biais de la Bibliothèque Généalogique de Généanet que j'ai découvert ce fait divers.

    Je ne connais pas la suite de l'histoire, je sais juste qu'Aimé est décédé en janvier 1980 à Pommerit-Jaudy.

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     

      


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  • Le petit village de Ploëzal n’a rien à envier à celui de Brescello.

    Brescello, ne vous dit rien ?

    Brescello ! Le village de Dom Camillo et de son maire Peppone.

     

    Nous sommes donc en 1910 à Brescello, enfin à Ploëzal, dans les Côtes d’Armor.

    Ploëzal ! berceau des ancêtres de Ronan.

    Les familles LE GOFF, GOURIOU et  RAOUL y coulent des jours paisibles.

    Des journées rythmées par le travail de leurs terres et les offices religieux. 

    Le 9 avril 1910, le maire apprend le décès de Monsieur Etienne, un de ses administrés, propriétaire-cultivateur.

    Le recteur de la commune apprend également le décès de son paroissien.

    La famille désire organiser des obsèques religieuses comme il est de tradition dans la plupart des communes de Bretagne.

     

    Pendant que Monsieur GALLOU, maire de Ploëzal, établi l'acte de décès, Monsieur le curé, annonce à la famille qu'il ne peut proposer qu'un enterrement de troisième classe au défunt.

    La famille est scandalisée, c'est un enterrement de première classe qui est désiré.

    La famille a pignon sur rue à Ploëzal, elle ne peut se satisfaire d'une telle proposition.

    Le recteur tient bon, et explique que les classes d'enterrement sont en rapport avec le montant versé pour le denier du culte par le défunt. 

    Monsieur Etienne ayant refusé de le verser, il ne peut obtenir qu'un enterrement de petite classe.......... à 8 heures du matin !

     

    L'affaire fait du bruit dans la commune, un enterrement de petite classe, quelle honte pour une famille aisée.

     Une seule solution, demander l'arbitrage d'Yves-Marie GALLOU, le maire.

    A-t-il tenté de faire fléchir le curé ? peut-être que oui ! Mais si c'est le cas cela n'a pas eu l'effet escompté !

     

    Un jour a été fixé pour les obsèques, le 12 avril à 10 heures.

    Rassemblée devant l'église, toute la commune est là , retenant son souffle…..

    Les regards sont fixés sur les portes de la maison de Dieu.

    Elles sont fermées.

     

    Il est 10 heures, le cortège funèbre est en marche, précédé du maire.

    Devant la foule estomaquée, il fait ouvrir les portes de l'église, déposer le cercueil devant l'autel et procéde lui-même aux lectures des textes liturgiques puis va mener le cortège au cimetière afin d'inhumer le défunt.

    Les familles GOURIOU, LE GOFF et RAOUL comme beaucoup d'autres sont choquées par les actes du maire.

    Choquées et peut-être, en secret, admiratives !

    Il fallait oser, remplacer le curé au pied levé !

    Etre au service de ses administrés de la naissance au trépas ! 

     

     

    Bien entendu, l'Abbé Henry, recteur de Ploëzal, ne va pas du tout apprécier et va assigner Yves-Marie  GALLOU en justice.

     

    Le maire sera condamné, la justice dit qu'il a violé la loi en procédant lui- même à l'enterrement dans l'église de sa commune.

     

      

     

    **************************

     

    Quand le Challenge AZ donne envie de revoir de vieux film !

    Et d'en connaître un peu plus sur les rites funéraires !

    histoire-des-pompes-funebres et classes d'enterrement

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     


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  • Je représente la lettre L de ce challenge.

    De moi, Marielle ne sait presque rien.

    Mais a-t-elle vraiment cherché à mieux me connaître ?

     

    Je suis un des enfants d'Yves Marie LIRZIN et de Marie Caroline GEFFROY.

    Mon père était sabotier. 

    Nous allons vivre pendant plusieurs années dans le quartier de la Belle-Église en Plouëc (22).

     

    (SOURCE RECENSEMENT 1906 CG22)

     

    Je partage mes parents avec deux sœurs, Jeanne-Marie et Marie-Louise et un frère, François Marie.

    Je suis le dernier de la fratrie mais je sais que mes parents ont perdu également une fille et un fils en bas-âge.

     

    Moi, je suis né le 1er juin 1902.

    Voilà ! C'est tout ce que Marielle savait de moi !.

     

    Mais Généanet est passé par là !

    Il a juste suffit de saisir le nom LIRZIN + Côtes d'Armor puis de cliquer sur Bibliothèque Généalogique.

    Et qui se retrouve à la une de ce challenge ?

    Moi ! Auguste LIRZIN !

     

    (Généanet : Bibliothèque Généalogique)

     

    (Ouest-Éclair du 21/04/1936)

     

    Bon, je vous accorde qu'il y a mieux comme article, qu'un article de presse traitant d'état civil et de décès.

    Mais c'est au moins ça !

    J'en connais d'autres qui n'ont même pas eu cet honneur !

     

    Mon décès a donc été annoncé sur l'Ouest-Éclair du 21 avril 1936.

    J'ai 34 ans. 

    Il sera facile maintenant de trouver l'acte de décès à Ploëzal.

     

    A cette occasion, Marielle a réalisé qu'elle n'avait jamais pris le temps de récupérer mon acte de naissance disponible sur le site des archives départementales des Côtes d'Armor.

    Ce soir c'est fait !

     

    Grâce à cet acte, elle découvre que j'ai convolé en justes noces avec une demoiselle Marie LE ROY, le 29/09/1923 à Ploëzal.

     

    Je pense que cet été, une visite à la mairie de Ploëzal va s'imposer ainsi qu'une enquête approfondie.

    J'ai peut-être des héritiers ! 

     

    Vous me retrouverez peut-être dans le Challenge AZ 2017 !

     

    ************************** 

     

     

    Yves Marie LIRZIN et de Marie Caroline GEFFROY sont les sosa 40 et 41 de Ronan (branche paternelle). 

    François Marie LIRZIN, le frère d'Auguste est le sosa 20.

     

    Ma petite trouvaille sur Généanet a relancé mon envie de reconstituer les familles des générations les plus proches.

    Je pense que mon été sera (une fois de plus !) généalogique !

    C'est l'effet Challenge AZ !

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     

     

     

     

     

     

     


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