• Elle n'est pas la femme de Popeye bien que son prénom soit Olive.

    Elle est la mère d'Henry RAOUL, le sosa 144 de Ronan (branche paternelle).

    Elle est donc le sosa 289 de Ronan.

    Dans notre arbre de famille, elle n'est pas accompagnée du sosa 288 qui serait le père d'Henry.

    Olive est fille mère.

    Olive est née le 24/03/1721 à Coatascorn (22), de François RAOUL et de Marie LE BIHAN qu'il a épousé le 19/01/1717 également à Coatascorn. Ils sont ménagers (petit propriétaire possédant 20 à 30 hectares).  

    Elle est baptisée le jour de sa naissance, son parrain est Guillaume GODEAU et sa marraine Olive PRIGENT. Comme c'est l'usage, son prénom est celui porté par sa marraine.

    O comme Olive RAOUL

     (Acte de naissance d'Olive RAOUL) 

    Louis XIV est mort depuis 6 ans (1715), le roi est son arrière-petit-fils Louis XV. Louis XV n'a que 11 ans, c'est donc Philippe D'Orléans qui assure la régence et ce, jusqu'en 1723. 

    Alors qu'à Versailles, Louis XV va enfin diriger la France pendant 51 ans, trois frères vont venir rejoindre Olive et sa grande soeur Catherine mais pas pour longtemps.

    En effet, les trois garçons vont mourir en bas âge.

    Jan meurt en 1725, Yves en 1728, ils avaient environ un an.

    Puis le 27/02/1731, c'est le père de famille, François qui décède, il a 50 ans. Dix jours avant, le 16/02/1731 un petit François est né, il rejoindra très vite son père, il a à peine deux mois.

    Olive a 10 ans, Catherine sa soeur 12 et Marie sa mère 36 ans. 

    Marie ne se remariera pas, elle décédera le 17/10/1744, ses filles ont 23 et 25 ans.

    Deux ans plus tard, le 11/05/1746, Olive va mettre au monde un enfant illégitime, un petit garçon qu'elle prénommera Yves et qui ne vivra que 6 mois. 

    Le 21/12/1752, Olive accouche d'un autre enfant illégitime, Henry qui deviendra le sosa 144 de Ronan.

     

    O comme Olive RAOUL

     

    O comme Olive RAOUL

     

    (Acte de naissance d'Henry RAOUL)

     

    Le 7/06/1764 à Coatascorn (22), à 43 ans, Olive se décide à convoler en justes noces, l'époux, René ELLIET est un veuf de 70 ans.  

    Dix ans plus tard, le 27/04/1774, Olive est veuve, elle a 53 ans. Le 10 mai suivant, Louis XV meurt, c'est l’avènement de Louis XVI.  

    Catherine, la soeur aînée d'Olive ne semble pas avoir eu d'enfant. Elle a épousé le  1/07/1766 à Prat (22) Mathieu LE TOUARIN un veuf de 52 ans qui décédera le 19/01/1774.

    Olive et sa soeur vont encore vivre pendant près de 20 ans , elles ne se remarieront pas.

    Il semble qu'Olive ait quitté le village de Coatascorn (22) pour celui de Prat (22). Peut-être pour y rejoindre Catherine.

    Trois ans avant la prise de la Bastille, Henry, le fils d'Olive, accompagné de Tugdual SYMON, vient déclarer le décès de sa tante Catherine et celui de sa mère Olive.

    Catherine, 72 ans, est morte le 3/06/1786.

    Olive, 70 ans est morte le 4/06/1786.

     

     

    O comme Olive RAOUL

     

    (Actes de décès de Catherine et Olive RAOUL)

     

    **********************************

    IL semble que la Bretagne ai connu un phénomène épidémique entre 1770 et 1786. Cela explique peut-être la raison de ces deux décès presque simultanés.  

    Sources Persée :

    Le phénomène épidémique en Bretagne à la fin du XVIIIe siècle

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     


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  • Suite du M comme maire assassiné...

    Si Jean Marie LE CAÉR était le maire de Pommerit Jaudy, il était également notaire.

    En 1814, Napoléon abdique, Louis XVIII, frère de Louis XVI devient roi de France. 

     En 1815, s'échappant de l'île d'Elbe, Napoléon rentre en France et  reprend le pouvoir du 20 mars au 20 juin, c'est les Cent-Jours. Louis  XVIII trouve refuge à Gand (Belgique).

    Le châtelain de Hengoat (22), le Comte Charles Guillaume TROLONG du RUMAIN décide de recruter des volontaires et de relancer la chouannerie. Il est connu sous les surnoms de Pipi Gouez (Pierre sauvage) ou de Tonnerre.

    Le maire de Pommerit Jaudy étant considéré comme bonapartiste, il est enlevé le 13 avril 1815 par le comte du RUMAIN et ses comparses dont Ollivier du RUMAIN (fils de Charles Guillaume) et Yves Louis Pierre TAUPIN.

    Le lendemain, le 14 avril une barque tachée de sang sera retrouvée  sur le Jaudy à Troguéry (22)

    Le 22 avril suivant, son corps lesté d'une énorme pierre est retrouvé par un pécheur dans la rivière de la Roche à Tréguier.  

    Le corps porte de multiples traces de coups de poignards et de baïonnettes.

     

    N comme Notaire assassiné

    Les assassins seraient plus d'une vingtaine mais les trois meneurs, les du RUMAIN, père et fils et Yves  TAUPIN ont fui vers les îles anglaises dès le lendemain du crime.

    L'instruction accusa 5 personnes, et en 1819, les trois fugitifs seront condamnés à mort par contumace et les deux accusés présents au procès seront acquittés.

    En 1820, l'arrivée au pouvoir de la droite ultra royaliste, permet aux trois condamnés à mort d'adresser une supplique au roi.

    Dans ce document Jean Marie LE CAÉR  est dépeint comme étant abject, alcoolique...

    Et en 1821, ils sont acquittés à l'unanimité par le jury. 

     

    *********************

    Sur le site Persée.fr dans la rubrique "Revues Scientifiques", j'ai découvert deux références sur l'affaire du maire de Pommerit-Jaudy.

     

    N°1 / Extrait de l'ouvrage Annales de Bretagne de H.CORBES (Année 1959 volume 66)

    N comme Notaire assassiné

     

          

    N comme Notaire assassiné

     

    N°2 / Extrait de l'ouvrages Notes sur la justice pénale dans les Côtes du Nord (année 1961 volumes 68)  

     

     

    N comme Notaire assassiné

     

    N comme Notaire assassiné

     

    Sur Gallica, j'ai retrouvé la fameuse supplique respectueuse au Roi. 

     

     

    "Le sang des Cents Jours" un ouvrage écrit par Charles DOURSENAUD relate l'affaire de Pommerit Jaudy. 

    L'été dernier, un petit ouvrage sur Pommerit Jaudy est sorti. Mais l'auteur n'a pas repris cette histoire de meurtre.

    Sur ma liste "A faire", je note de me procurer "Le sang des Cents Jours".     

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  •  Il est le descendant d'un des frères du sosa 3328 de Ronan (côté maternel).  

    IL était maire de Pommerit-Jaudy, il a été assassiné en 1815. Son assassinat a tellement choqué la population de la région , qu'une gwerz (chant breton traditionnel) a vu le jour.

    Jean Marie LE CAER est né le 22 janvier 1772 à Pommerit-Jaudy de Charles LE CAER et de Marie QUEFFEULOU. 

    Jean Marie était marié avec Marie Jeanne ALLAIN.

     Il était républicain et bonapartiste.

    Mais je vous laisse découvrir la traduction française de ce chant ainsi  que les commentaires de Narcisse QUELLIEN,(1848-1902), poète et écrivain breton  originaire de la Roche-Derrien (22). 

    (Source Gallica)

    La suite, bientôt, avec la lettre N car il était notaire.....

    Marielle BATHANY-LEGOFF


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  • Un de mes ancêtres, le sosa 96 de Ronan, s'est dissimulé pendant au moins 20 ans.

    J'ai remonté ma branche paternelle des LE GOFF jusqu'au couple Alexandre LE GOFF ET Marie Anne BEQUINOU (ou BIGINOU).

    En consultant les registres disponibles à la mairie de Plouëc (22), j'ai d'abord retrouvé en 1840 le décès d'Alexandre à 32 ans.

     

    L comme LE GOFF ou LE GOFFIC

    (Acte de décès d'Alexandre LE GOFF) 

     Puis en consultant les naissances, j'ai reconstitué la famille , 5 enfants sont nés entre 1830 et 1841 :

    •  Pierre le 29/10/1830
    •  Marie Jeanne le 09/02/1833
    •  François Marie le 04/02/1836 ( le sosa 48 de Ronan)
    •  Marie Louise le 15/09/1838
    •  Yves le 18/03/1841 (enfant posthume)

    Par contre, aucune trace du mariage des parents sur les registres de Plouëc. 

    Je remarque tout de même que sur certains actes, il y a une rature au niveau prénom, le maire écrit Vincent puis corrige en Alexandre.

    Et je me dis, c'est bizarre de ne pas connaître son propre prénom quand on va déclarer son enfant.....nous sommes dans les années  1980, je n'ai que 16 ans. 

    Je me souviens encore de ma première visite à la mairie, j'ai expliqué au secrétaire de mairie que je venais chercher des informations sur ma famille afin de reconstituer un arbre généalogique. Il ne comprenait pas l'intérêt, ni la finalité de ma recherche vu que ce n'était pas pour un devoir d'école.

    Le soir même, mon père lui téléphonait et le mercredi suivant, j'étais installée à un petit bureau à la mairie avec à ma disposition tous les registres d'état civil. 

    Tourner une à une les pages des registres et découvrir les personnes liées à sa famille, reconstituer des familles entières....un régal.

    Je pense que c'est à ce petit bureau que le virus de la Généalogie m'a vraiment contaminée.

    Mon père va également m'accompagner à Coatascorn (22) car mon grand père y  est né et mes arrières grands-parents  y sont enterrés.

    Mais mes recherches vont surtout se limiter à ma commune Plouëc du Trieux (22).

    Mes notes manuscrites et mes ébauches d'arbres généalogiques ont très vite constitué un dossier bien conséquent.

    Puis les études et le travail sont passés en priorité mais mon dossier de recherches m'a toujours suivi et je le consultais souvent.

    Un jour, j'ai découvert le Centre Généalogique des Côtes d'Armor et son bulletin trimestriel.

    Et puis Internet est apparu permettant l'accès aux forums, à Généanet, à Généarmor (22) et à Corail net (22)....

    J'ai donc tenté avec tous ces nouveaux outils de retrouver cet Alexandre LE GOFF et sa Marie Anne BEQUINOU. Mais rien ! toujours rien !

    Mais il sortait d'où ce LE GOFF ? En tout cas, pas de Ploézal comme les LE GOFF du père de Ronan. J'ai vérifié en reconstituant les familles.

    Je me décide à lancer une bouteille à la mer, c'est à dire un message sur le forum du CG22 et miracle, j'ai une réponse dès le lendemain. 

    On me dit de chercher un Alexandre LE GOFFIC sur le canton de Tréguier (22).

    Et là bingo , c'est mon couple, mais le nom de famille est LE GOFFIC et non LE GOFF. 

    J'ai retrouvé l'acte de naissance d'Alexandre à Berthet (22) en 1808.

     

    L comme LE GOFF ou LE GOFFIC

      ( Acte de naissance d'Alexandre LE GOFFIC)

     

    Ainsi que l'acte de mariage du couple.

     

    L comme LE GOFF ou LE GOFFIC

     

    L comme LE GOFF ou LE GOFFIC

    (Acte de mariage d'Alexandre LE GOFFIC et Marie Anne BEQUINOU)  

    La confusion du nom vient certainement de la transcription du nom prononcé en breton et écrit à la française. En effet LE GOFFIC est le diminutif de LE GOFF.

    Et le fait que le prénom et surtout le nom de famille de la mère d'Alexandre soit Catherine LE GOFF a peut être rajouté encore plus de confusion.

    En conclusion, notre nom de famille ne devrait pas être LE GOFF mais LE GOFFIC. Donc pas de cousinage avec le père de Ronan, du moins pas sur cette branche.

     ***********

    Par contre, jusqu'à présent, je n'ai rien trouvé sur le prénom Vincent qui aurait peut être été le prénom usuel d'Alexandre.

    D'ailleurs, peut-être que Vincent figure comme deuxième prénom sur son acte de baptême.

    Je rajoute la recherche de cet acte sur ma liste.   

    Organisation : recopier ma liste de recherche sur Evernote. 

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF 

     


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  • Aujourd'hui 23 septembre 1920, Marie Françoise devrait être heureuse, dans quelques heures elle va se marier, ou pour être plus juste, se remarier.

    Elle ne peut s'empêcher de penser à son Pierre, son premier amour, l'amour de sa vie. Celui qu'elle a attendu durant les cinq années qui viennent de s'écouler. Elle a tant espéré le voir franchir un beau matin  la porte d'entrée . Comme avant, comme pendant les années du bonheur, comme avant ces années terribles, comme avant la guerre, la grande guerre .....

    Pendant longtemps, elle a refusé de croire qu'elle ne le reverrait plus, elle n'a pas voulu croire ses trois mots maudits....."disparu au combat".....on ne disparaît pas comme par magie et pourtant....    

    Son Pierre Marie est né le 5 juillet 1883 à Coatascorn (22), de Pierre KERGALL et de Marie Yvonne LE PAPE.  

    Né en 1883, il fait partie de la classe 1903 et se fait recruter au bureau de Guingamp (22) sous le numéro 1376. 

    Le 29 mai 1910 à Plouëc (22) , il épouse Marie Françoise LE CAËR, la fille de Pierre LE CAËR  et de Marie Anne LOZAHIC. (Les sosas 26 et 27 de Ronan)

     

    K comme KERGALL Pierre, disparu au combat

    K comme KERGALL Pierre, disparu au combat

     

    (Acte de mariage de Pierre Marie Kergall et de Marie Françoise LE CAËR)

    Hélas, 4 ans plus tard c'est la guerre, Pierre est incorporé en 1915 et va disparaître le 12 février 1915 à SOUAIN-PERTHES-LES-HURLUS dans la MARNE

     

    K comme KERGALL Pierre, disparu au combat

     

     

    En été 1920, le décès de Pierre est reconnu, Marie Françoise est officiellement veuve, les cinq années qui viennent de passer ont fait mourir l'espoir de le voir revenir.

    Fin septembre 1920, Marie Françoise se remarie avec Yves Marie DROUMAGUET.

    Car il faut vivre, vivre pour une petite fille qui viendra dans deux ans en 1922. Une petite Yvonne qui deviendra la cousine préférée de François LE GOFF, le grand père de Ronan...........mon père.  

     

    ***********************

    21688 soldats non identifiés de la première guerre sont inhumés dans la nécropole de SOUAIN. 

    http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/lieux/1GM_CA/cimetieres/francais/souain.htm

     

     Marielle BATHANY-LE GOFF


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