• En poussant les recherches sur la vie de Pierre Bathilde MARCHADOUR et de son épouse Françoise TORILLEC , les sosas 60 et 61 de Ronan, j'ai  découvert grâce au recensement que leur famille s'est vue confier en nourrice, par l'hospice civil de Brest, des enfants abandonnés .        

    Pierre et Françoise se marient le 23 févier 1835.    

    N comme nourrice à Telgruc

      Le recensement de 1841, indique que le couple demeure chez Yves TORILLEC, le père de Françoise. Le couple compte déjà quatre enfants :

    • Yves né en 1835
    • Marie née en 1837
    • Françoise née en 1839
    • Mathias né en 1841

     

    Marie-Anne la soeur de Françoise est également présente.

    Un petit garçon Jean Marie EDOUARD confié par l'hospice de Brest est en nourrice.

    Hélas, le 14 décembre 1841, le petit garçon décède, il a deux ans.

    N comme nourrice à Telgruc

     L'acte de décès de l'enfant nous apprend qu'il a été trouvé dans le tour de l'hospice le 4 décembre 1839 . 

    Son acte de naissance a été rédigé par la mairie de BREST.

    N comme nourrice à Telgruc

    L'acte de naissance nous apprend que l'enfant a été trouvé le 4 décembre à 6 heures du soir, il semblait âgé de 4 jours. 

     Son habillement y est détaillé. Il est également mentionné la présence d'un billet indiquant que le bébé se prénommait "Jean Marie Edoirre" et était baptisé.

    Une mention de décès est apposée sur l'acte, il est dit que l'enfant est décédé le 28 juin 1840 à Plomodiern. Cette mention est très certainement une erreur car le décès a eu lieu à Telgruc 1841.

     

    Au cours des années qui suivent, la famille MARCHADOUR va perdre également des enfants. Mathias meurt en 1842 à 20 mois. A quinze jours d'intervalle en 1845, les petites Marie et Françoise décèdent. Elles avaient sept et six ans.

    Quatre enfants de plus sont venus agrandir la famille :

    • Hervé en 1843
    • Marie Anne en 1845
    • Magloire en 1847 (le sosa 30 de Ronan)
    • Barbe en 1849 (enfant posthume)

     

    En 1846, le recensement nous apprend la présence de trois nouveaux enfants confiés par l'hospice de Brest.  

    N comme nourrice à Telgruc

    • CHANDELLEUR Ollivier 
    • JAKES Paul
    • STEPHAN Marguerite

    En 1856, deux autres enfants :

    • NOSOL Joséphine 
    • DALMAR Paul

    N comme nourrice à Telgruc

    Pierre Bathide MARCHADOUR meurt en 1848, Françoise son épouse en 1859.

     Le 14 janvier 1866, leur fille Marie-Anne avec l'autorisation du conseil de famille, épouse Ollivier CHANDELLEUR.

    Marie-Anne a 20 ans , Ollivier a 23 ans .

    Il exerce la profession de quartier-maître de manœuvre.     

    Mais Ollivier est surtout un des enfants de l'hospice de Brest mis en nourrice chez Pierre Bathilde et Françoise.

     

    *************************

    Pierre Bathide MARCHADOUR était lui même un enfant de l'hospice et il est devenu "nourricier".

    Et si il avait épousé la fille de sa famille d'accueil ? Hélas pas de recensement  en ligne pour 1804....

    Il va donc falloir que je me renseigne pour voir si je peux obtenir son dossier d'enfant abandonné. Si vous avez réalisé ce genre de recherches, merci de me contacter .

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • Laissez-moi-vous présenter le sosa 60 de Ronan. Il est le premier enfant naturel que je découvre de ce côté de la famille.

    Et comme si ce triste départ dans la vie ne suffisait pas, je suis quasiment certaine que sa mère n'ayant pas les moyens de l'élever l'a confié à l'hospice de Brest.  

    Pierre Bathilde MARCHADOUR est donc né à Brest le 10 Pluviôse de l'an 12 de la République soit le 30 janvier 1804.     

    M comme MARCHADOUR Pierre Batilde,un enfant naturel

     

    D'après son acte de naissance , il a été mis au monde par un chirurgien accoucheur . Un des témoin est journalier à l'hospice. Donc je suppose que vu sa situation de fille-mère, Marie Renée MARCHADOUR est venue accoucher à Brest afin de confier son enfant à l'hospice.

    La mère de Pierre est native de Plouzané (29), ses parents sont Jean MARCHADOUR et Gabrielle LE VENEC ( ou LE MENEC). Ils demeurent dans le moulin de Ploullinoc en Plouzané.

    Pierre sera confié à une famille de Telgruc.

    En 1835, il a 30 ans. Il envisage de se marier et il va devoir en demander l'autorisation non pas à sa mère mais à l'hospice civil de Brest dont il dépend toujours.

    M comme MARCHADOUR Pierre Batilde,un enfant naturel

      M comme MARCHADOUR Pierre Batilde,un enfant naturel

    M comme MARCHADOUR Pierre Batilde,un enfant naturel

     

    Le 7 février 1835, la commission de l'hospice civil délibère et Pierre est autorisé à contracter mariage.

    Le 23 février 1835, Pierre Bathilde épouse Françoise TORILLEC, la fille de cultivateurs demeurant à Telgruc, Yves TORILLEC et Clémence LE BARON.    

    Le couple exploitera la ferme familiale de Françoise située à Penaguer.

    Son père Yves, veuf depuis 1821, vivra avec eux jusqu'à son décès en 1844.

    Huit enfants viendront agrandir la famille dont Magloire MARCHADOUR, le sosa 30 de Ronan .  

    **********************

    L'acte de naissance de Pierre m'a grandement étonné. Déjà le deuxième prénom qui d'après mes recherches est féminin. Puis le fait que l'identité  des parents de la mère soit indiquée. Je n'ai jamais rencontré cette mention sur les autres actes des enfants naturels que j'ai trouvé.

    J'espère que grâce à cela je vais pouvoir retrouver les traces de Marie Renée MARCHADOUR.    

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • Nous sommes vers la fin des années 50, peut-être même au tout début des années 60, celles qu'on appellera les années "yéyé".  

    Le facteur vient de remettre le courrier aux propriétaires de Cosquérou. Aujourd'hui il y a une étrange lettre , portant un fort joli timbre coloré. Il est facile de deviner que ce courrier vient de l'étranger . Mais qui peut écrire de si loin à la plus jeune fille de la maison ?

    Germaine aussi est surprise, elle ne voit pas qui peut être l’auteur du fameux courrier.

    Fuyant les regards curieux et intéressés des membres de la famille, elle va s'isoler pour prendre connaissance de sa mystérieuse lettre.

    C'est un militaire qui lui écrit. Il est un an plus jeune qu'elle. Cela fait plus de 10 ans qu'il est engagé ans l'armée. Il est sergent  dans la Coloniale. Il s'appelle François LE GOFF.

    Il a obtenu son adresse par l'intermédiaire d'un camarade de son régiment. Ce camarade est originaire de Telgruc et est une connaissance de Germaine. 

    François espère qu'elle acceptera de correspondre avec lui. Elle pourrait devenir sa "marraine de guerre".

    Germaine va accepter sa proposition. Le filleul et la marraine vont correspondre pendant plusieurs mois, peut-être même quelques années.

    Puis ils vont décider de se rencontrer.

    L comme Lettre à l'origine de deux mariages

     

                                  (Germaine et François à Cosquérou)

    Et ils vont décider de se marier.

    La mère de Germaine va poser une seule question à sa fille : Est-il au moins catholique ?  Elle devait penser que venant des Côtes-du-Nord (maintenant Côtes d'Armor) , il fallait s'attendre à tout.

    Le mariage est programmé. Il est décidé qu'il aura lieu dans les Côtes- du-Nord. Le repas sera servi dans le garage de la maison que François vient de se faire construire à Pen-Harden en Plouëc-du-Trieux.

    Quelques semaines avant le mariage, Germaine à Telgruc est interpellée par une jeune femme qu'elle connaît mais qu'elle n'a jamais beaucoup apprécié. Elle va lui apprendre qu'à elle aussi, François avait écrit mais qu'elle n'avait pas daigné répondre. Mais que si elle avait répondu c'est peut-être elle qui serait en plein préparatifs de mariage.

    Germaine n'a pas du tout apprécié la rencontre, et François ne va pas tarder à connaître sa première dispute "conjugale".

    Le mariage aura lieu en avril 1963. Les festivités vont durer trois jours.

    L comme Lettre à l'origine de deux mariages

     

    L comme Lettre à l'origine de deux mariages

     

    Ce mariage va en déclencher un deuxième quelques années plus tard. Yves le cousin germain de François (sur la photo a côté de Germaine) va rencontrer Denise, la nièce de Germaine.     

    François et Germaine sont les grands-parents de Ronan (sosa 6 et 7)  

    ******************

    L'amour s'est-il déclaré par courrier ou lors de la première rencontre ? Je n'en sais rien et n'ai jamais pensé à poser la question. Je ne sais pas également pourquoi le mariage a eu lieu dans la région de papa et non dans celle de maman comme il est habituellement de tradition.  Il faudrait que j'interroge les membres de ma famille.

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • K comme KERSPERN Maurice marié à 16 ans

     

    Nous sommes le 4 ventôse AN 5 de la République c'est à dire le 22 février 1797,  toute ma famille est réunie à la mairie de Telgruc. Nous allons célébrer le mariage de ma grande soeur Anne.

    Anne va épouser Thomas LE PALUD, un de nos voisins cultivateurs qui demeure également à Lespignet. Il a 40 ans, Anne est bien plus jeune , elle a 25 ans.

    Ma mère est heureuse car Anne va demeurer non loin de notre ferme. Elles pourront se voir tous les jours.    

    En l'absence d'Etienne, mon père décédé depuis 1789 , c'est ma mère Anne LE BOT qui donnera son autorisation à ce mariage.   

    La cérémonie se termine, les jeunes mariés sont félicités .

    Maman vient vers moi et me prend le bras, elle est heureuse aujourd'hui. Elle a organisé un double mariage. Elle va marier deux de ses enfants.

    C'est moi, Maurice KERSPERN, qui vais convoler en justes noces. Je suis né à Telgruc , le 21 avril 1781.

    K comme KERSPERN Maurice marié à 16 ans

    J'ai 16 ans et je vais me marier.

    K comme KERSPERN Maurice marié à 16 ans

    K comme KERSPERN Maurice marié à 16 ans

    K comme KERSPERN Maurice marié à 16 ans

     

    Ma fiancée est plus âgée que moi, elle a 25 ans, elle s'appelle Anne GELEBART.   

    Notre premier enfant naîtra le 21 février 1798, soit un an après nos épousailles. Un petit Etienne sera l'aîné, il sera rejoint par un frère Thomas et deux soeurs Marie Claude et Clémence.  

    Nous vivrons dans la ferme familiale de Lespignet.

    Contrairement à mon père, que j'ai perdu à l'âge de neuf ans, moi j'ai eu le grand bonheur de marier mes enfants. 

    Je vais perdre ma femme le 27 avril 1846, elle avait 75 ans.

    Dix ans plus tard en 1856 le 13 novembre, je vais rendre l'âme. J'ai 75 ans moi aussi.

    Je suis Maurice KERSPERN, le sosa 234 de Ronan.

    K comme KERSPERN Maurice marié à 16 ans

    ************** 

    Si j'ai quelquefois, lors de mes recherches, rencontré des jeunes filles mariées à 15 ou 16 ans c'est bien la première fois que j'ai le cas d'un jeune homme de 16 ans.

    Et la mariée à 10 ans de plus. Je suis bien curieuse de connaître la raison d'un tel mariage. A moins que ce ne soit juste qu'un mariage d'amour. C'est ce que j'espère ! 

    Marielle BATHANY-LE GOFF 


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  • « Cher Ronan, 

    Je te fais cette lettre que tu liras peut être si tu en prends le temps. 

    Tu ne me connais pas, pourtant tu portes en toi un peu de moi et de ceux qui m'ont précédé. 

    Mon cher enfant, j'aimerais tant te parler de ma vie, de mes joies, de mes peines.   

    Je suis née le 7 juillet 1744 à Argol, sous le règne de celui que nous appelions le "bien-aimé", notre roi Louis XV. 

    Mes parents, de qui tu descends également, étaient des gens simples et travailleurs. Ils s’appelaient Jean JOIN et  Marie THOMAS, tes sosas 898 et 899. 

    Nous vivions à Argol. J'avais 3 frères et 2 soeurs. Ta mère croit savoir que j'avais un frère jumeau prénommé Jean et décédé à 15 ans. 

    Je ne m'en souviens plus, tu sais cela fait si longtemps. Mais elle a peut être raison car moi aussi j'ai eu le grand bonheur de donner naissance le même jour à un adorable petit garçon et à une jolie petite fille. Hélas, je ne les ai chéri que cinq jours. Notre Seigneur les a rappelés très vite auprès de lui.

    Nous avons tant pleuré Corentin et moi.  

    Je me suis mariée le 30 novembre 1766 à Telgruc avec celui qui transmettra son nom de famille à ta grand-mère Germaine. Corentin BATANY, ton sosa 448, avait le même âge que moi.

    Après notre mariage, nous nous sommes installés dans une ferme à Lardanva en Telgruc.

    Nous aurons au moins 13 enfants mais seuls trois d’entre eux vont parvenir à l’âge adulte. L’un des trois est mon fils Jean, il sera ton sosa 224.

    Le 13 février 1811, à 67 ans, je quitterai cette vie pour aller rejoindre mes petits anges tout là-haut.

    Mon cher époux Corentin m’y rejoindra le 2 janvier 1815, il aura 70 ans. 

    Je suis une de celles et de ceux qui ont fait ce que tu es mon cher Ronan. Tu tiens de nous, la couleur de tes yeux, celle de tes cheveux et bien d’autres caractères héréditaires.

    En espérant t’avoir légué le meilleur de notre patrimoine génétique.

     

    Ah j’oubliais, je suis Brigitte JOIN, ton sosa 448, une de tes nombreuses arrières- arrières-arrières…..grand-maman qui de là-haut veille sur toi.

    Et je signe d’un x comme beaucoup d’autres invisibles »

     

    J comme JOIN Brigitte

     

     

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF 


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