• L’assemblée se passionne pour l’histoire du curé de Lanmérin.

    Ollivier RIVOALLAN répond à quelques questions puis promet de revenir sur le sujet une fois rentré de l’autre côté.

    Je crois comprendre que des volontaires se sont proposés pour retrouver le scandaleux ecclésiastique.

    Tan’ Ni n’a pas besoin d’intervenir c’est Ollivier lui-même qui fait revenir le calme et me présente l’intervenant suivant qui est une intervenante.

    « Bonjour Marielle,

    Je suis Catherine SIVY et je suis née à Brélidy !

    Je suis née le 31 janvier 1666.

    1666, à un chiffre près c’est le chiffre du diable !

    A ton petit sourire, Marielle, je devine que tu penses au Lucifer de ta série…..c’est vrai qu’il est bel homme cet ange déchu. ….un petit tour en enfer avec lui n’aurait pas été pour me déplaire....

    En 1666, on nous promettait un monde maléfique si on s’éloignait du droit chemin de l’église, un monde dirigé par une bête immonde et pas par ton Lucifer MORNINGSTAR.

    Petite fille, j’avais toujours un frère ou un cousin dans mon entourage pour me faire peur et me promettre que mon année de naissance me prédestinait à finir dans l’antre de la bête.

    Et pour m’en convaincre, ils me récitaient à tout-va l’Apocalypse selon ST Jean !

    Ils connaissaient par cœur le chapitre 13 verset 18 qui disait "Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est 666"  

    Je n’ai jamais compté mon nombre de nuit sans sommeil à trembler de peur sur ma paillasse, mais au total ça doit faire plusieurs années.  

    Bien entendu je n'ai jamais osé parler de ces taquineries à mes parents.

    Je suis la fille de Guillaume SIVY et de Catherine LORGET.

    Mes parents sont nés à Brélidy et s’y sont mariés le 28 juillet 1663.

    Quatre enfants sont nés de cette union.

    Une fille que tu as devant toi et trois garçons qui seront tous prénommés Guillaume.

    Pas facile pour toi de s'y retrouver ! 

    Un de mes frères va perdre la vie à 4 ans. Je m’en souviens à peine. 

    J’ai 24 ans lorsque je deviens maman pour la première fois.

     Mon petit François vient au monde en 1690.

    Mon époux s’appelle Yves LONGEARD, il a dix ans de plus que moi. 

    Nous quittons la commune de Coatascorn, où notre premier fils est né, pour nous installer dans celle de Trézélan située à quelques kilomètres.

    Nos trois filles et Ollivier notre petit dernier vont naître à Trézélan.

    Ton Ronan est le descendant de ce petit Ollivier.

    Malheureusement, c’est aussi dans le cimetière de cette commune que sera porté en terre mon petit François.

    Il avait à peine 5 ans.

    Nous perdrons également une petite Renée âgée de 7 mois.

    C’est également à Trézélan que je vais rendre l’âme, entourée de mon époux et de mes chers enfants.

    En fermant les yeux sur ce monde, j’ai eu un petit frisson, quelle allait être ma destination finale ?

    le paradis ou l’enfer………

    C’était le samedi 10 mars 1714, j’avais 48 ans.

    Je suis le sosa 2961

    Je suis située à la 11ème génération de l’arbre de Ronan

    Je suis Catherine SIVY de Brélidy ! »

     

    S comme SIVY Catherine de Brélidy

     Série LUCIFER

           ********************

     

    Guillaume SIVY et Catherine LORGET sont les sosa 5922 et 5923 de Ronan (côté paternel).

    Yves LONGEARD et Catherine SIVY sont les sosa 2960 et 2961 de Ronan (côté paternel).

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • Yves AVE a à peine terminé son récit que déjà son remplaçant s’est levé, prêt à le remplacer.

    « Bonjour Marielle !

    Franchement je n’ai pas grand-chose à te raconter, ma vie n’a rien eu d’exceptionnel.

    Il n’en reste pas énormément de traces, à part quelques actes d’état civil.

    Ces actes, j’en ai bien peur ne t’apporteront  pas grand-chose comme élément.

    Je suis ce que tu appelles un invisible.

    Le premier acte que tu trouveras me concernant est l’acte de décès de ma première épouse Yvonne HELLEQUIN.

    Elle est décédée le 5 juillet 1750 à Langoat, elle avait 65 ans.  

    Né à Langoat, je me remarie le 15 octobres 1750 à Coatréven avec Françoise SADOU.

    Elle est la fille de Renaut SADOU et d’Anne KERAMBRUN.

    Nous aurons cinq enfants, quatre garçons et une fille.

    C’est ma fille Catherine qui sera ton ancêtre.

    Elle épousera Guillaume ARZUL le 20 juillet 1779 à Rospez.

    Grâce au mariage de mes enfants, tu pourras déduire que je suis décédé entre 1775 et 1779.

    Il te sera alors facile de découvrir que je suis mort à 70 ans, le 28 décembre 1777 dans la commune de Lanmérin, entouré de mon épouse Françoise et de trois de mes enfants, Jean, Claude et Catherine.

    La mention de mon âge te fera estimer mon année de naissance à environ 1707.

    Un seul Ollivier peut correspondre dans la commune de Langoat, celui né en 1711 de Ollivier RIVOALLAN et Marie LUCIA.

    Je ne peux pas te confirmer qu'il s'agit bien de moi !

    Il faudra donc que tu exploites la totalité des actes concernant ma famille.

    J’espère que tu y trouveras des indices.

    Je suis un invisible, je suis Ollivier RIVOALLAN , le sosa 818 de la 10ème génération de l'arbre de Ronan.

    Je te l’avais bien dit que je n’avais rien d’intéressant à te raconter !

    La seule histoire que je connaisse est celle d’un curé de Lanmérin que nous avions l’habitude de raconter le soir à la veillée.

    Cela se passait au début des années 1700, Messire Jan LE BLOAS était un gros bonhomme, de taille moyenne, aux cheveux blancs et courts.

    Recteur de Lanmérin depuis quatorze ans, il était âgé de 65 ans.

    On le voyait arriver de loin vêtu de sa soutane noire.

    Aussi, les gens, à son approche, se cachaient afin d’éviter les problèmes.    

    Ce prêtre faisait voir quotidiennement le spectacle de son ivrognerie.

     Il buvait tant avant de dire la messe qu’il n’était pas rare de le voir vomir entre deux bénédicités

    Il se battait comme un chiffonnier avec ses paroissiens, avec des soldats. 

    Il assommait à coups de bâton des paysans qu’il rencontrait. La nuit, il volait ses ouailles.

    Bien entendu, c’était un coureur de jupon, et comme il ne pouvait pas compter sur son charme, il n’hésitait pas à tenter de forcer les femmes et les filles de sa paroisse.

    Il était dangereux pour les femmes d’aller à confesse.

    Sa servante, enceinte de ses œuvres  vivait avec lui comme si elle était son épouse.

    Bien entendu, il laissait ses ouailles trépasser sans leur avoir administré les derniers sacrements.

    Heureusement, un tel comportement, un jour lui a attiré des ennuis avec la justice, une procédure criminelle a été lancée, des témoignages recueillis.

    Son système de défense était basé sur la thèse du complot.

    Ses ouailles complotaient contre lui pour éviter de payer la dîme et se venger des justes remontrances qu’il faisait.

    Celui qui m’a raconté tout cela n’a jamais pu me dire ce qu’était devenu ce curé.

    Je me demande si le souvenir de ce curé dépravé est  toujours présent à Lanmérin »

    R comme  RIVOALLAN Ollivier mort à LANMERIN

     

    Eglise de Lanmérin - Côtes d'Armor

    ****************

    Ollivier RIVOALLAN et Françoise SADOU sont les sosa 818 et 819 de Ronan ( côté maternel)

    Guillaume ARZUL et Catherine RIVOALLAN  sont les sosa 408 ET 409 de Ronan ( côté maternel)

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • A la fin du récit de Jean, je n’ai pas pu résister, je suis allée l’embrasser.

    Il est un peu plus jeune que mon Ronan, je n’ai pas pu retenir mes larmes.

    Je lui ai promis d’aller me recueillir devant le monument qui porte son nom.

    Mais il nous faut sécher nos larmes, et laisser la place à un certain Yves qui attend patiemment son tour.

    L’émotion est encore palpable dans la salle quand une voix ferme s’élève.

    « Bonjour Marielle, je suis Yves AVE.

    Je ne suis pas le sosa de Ronan, je suis un collatéral et c’est à ce titre que je figure dans son arbre familial.

    Je suis le 9ème et dernier enfant d’Yves AVET et de Françoise LE CAROU dite LE GAL.

    Tu t’en souviens celui que tu as pensé bigame !

    Je n’ai jamais autant ri, tu nous l’as foutu en boule le pépé !

    Il était dans tous ses états, encore heureux qu’il avait déjà passé l’arme à gauche sinon c’était la crise cardiaque assurée !   

    Je suis né le 27 octobre 1731 à Ploëzal ».

    Je suis troublée par son jour et mois de naissance, le 27 octobre est le jour anniversaire de l’oncle paternel de Ronan et deuxième coïncidence son prénom est également Yves !

    « J’ai 23 ans lorsque je convole en justes noces pour la première fois.

     J’épouse une jeune femme de six ans mon aînée, originaire de Prat. Je l’ai rencontrée à Ploëzal, elle y demeure comme moi.

    Le 13 janvier 1755, après avoir été comme il se doit « décrété de justice » vu que mon père est décédé, j’épouse Marie LE CHEVER.

    Elle est la fille d’Yves et de Gilette LE LUYER.

    J’exerce la profession de cardeur de laine, on me dit aussi fileur d’étoupe.

    Fort heureusement , l’ouvrage ne manque pas car mon épouse va me donner cinq enfants et il faut bien nourrir et habiller ce petit monde.

    Hélas, trois de mes enfants vont mourir en bas-âge.

    Notre mariage va s’interrompre le 10 novembre 1774, Marie me laisse veuf.

    Elle avait 48 ans, j'en ai 43.

    Je me retrouve veuf et je me rends vite compte que je suis un parti intéressant.    

    Moins de 3 mois plus tard, le 7 janvier  1775 , j'épouse à Hengoat, Renée BLAIZE, veuve de Jean TOUPIN. Elle a 53 ans.

     Notre mariage a fait du bruit dans la commune, un charivari avait été organisé.

    Je n’ai jamais su par qui, mais je suppose que l’âge de la mariée devait faire jaser.

    Pour beaucoup, notre couple était mal assorti.

    Enfin ! Pas si mal assorti que cela car il a duré dix ans.

    Le 15 novembre 1783, Renée meurt, elle a 61 ans.  

    De nouveau je ne reste pas veuf  bien longtemps, le 7 janvier 1784, j’épouse Jeanne LE JOAN née à Pleudaniel.

    Elle a 58 ans, moi 53. Je suppose que je devais être attiré par les femmes plus âgées que moi......

    Hélas, celle là  ne fait pas long feu !

    Elle me quitte deux ans plus tard.

    Jeanne décède le 4 avril 1786 à Ploëzal . 

    Une fois de plus je suis veuf !

    Même le curé commence à trouver que ça fait beaucoup !

    Ma sœur Claudine prend fait et cause pour moi et lui cloue le bec : "Il y connaît quoi au mariage le corbeau du village ?"

    Je n’ai rien dit à Claudine mais si je me souviens bien elle a refusé sa main à tous ses prétendants au grand désespoir de notre mère.....

    Donc niveau mariage, ses conseils doivent valoir ceux de Monsieur le Curé.   

    Mais pour tout vous dire, dans la famille, on se garde bien de contredire ma sœur.

    J’espère d’ailleurs qu’en ce moment elle ne m’entend pas !

    C’est Claudine, se révélant bonne entremetteuse  qui me pousse à me remarier.

    Le 4 juillet 1786, c’est chose faite !

    Je convole pour la quatrième et dernière fois !

    J’épouse Marie LE COAT à Ploëzal.

    Une petite jeunette de 34 ans qui va réchauffer mes nuits ! 

    Notre union va durer seize années.

    Le 17 mars 1802, je tire ma révérence !

    Et cette fois-ci , c'est moi qui laisse une veuve bonne à remarier ….. Monsieur le curé va être content !

    Q comme Quatre mariages pour Yves AVE

    Acte de décès d'Yves AVE - 1802 

    *******************

    Yves AVET et Françoise LE CAROU dite LE GAL sont les sosa 1416 et 1417 de Ronan.

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF

     

     


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  • Dès la fin de son récit, Guillaume a rejoint ma mère et Louis BATHANY, ils ont tant à se dire.

    Heureusement Tant ‘Ni, en maîtresse du temps, veille.

    Hors de question de mettre en retard sa nièce !

    Elle rappelle donc à l’ordre le trio et invite l’intervenant suivant à prendre la parole.

    Ce n’est pas un mais deux personnes qui se présentent.

    Et j’en connais un !

    Il a été notaire à Plouëc du Trieux  vers 1750.

    Il a déjà parlé de lui sur mon blog.

    Le jeune homme qui l’accompagne n’est pas de la même époque.

    Son style vestimentaire ressemble beaucoup à celui de jeunes gens visibles sur certaines de mes photos familiales datées de 1940.

    Je me demande quel peut être le point commun entre eux.

    « Bonjour Marielle !

    Je suppose que tu m’as reconnu, je suis le sosa 220 de Ronan, je m’appelle François RICHARD et si je suis là aujourd’hui c’est pour te présenter un de mes descendants.

    Tu viens de découvrir deux cousins du côté maternel. Moi , je viens te présenter un cousin du côté paternel !

    Ce petit gars est une célébrité et a fait la fierté de notre famille !

    - Non, François, je n’ai rien d’une célébrité, proteste le jeune homme, je suis juste un français qui a fait son devoir comme beaucoup d’autres.

    - Je sais ce que je dis Jean ! D'ailleurs, je suis certain que Marielle pensera comme moi dès qu’elle t’aura entendu. 

    Du regard, j’encourage Jean à commencer son récit.  

    « Je m’appelle Jean PERON. Je suis né le 16 décembre 1921 à Moustéru. Je suis le fils de Jean Marie PERON et de Marie Joséphine GALLOU.

    Mes parents étaient cousins germains. Mon grand-père maternel et ma grand-mère paternelle étaient frère et sœur. Ils étaient les enfants d’Hervé le GALLOU et de Marie Anne MORICE.

     Hervé LE GALLOU est le petit-fils François RICHARD.

    En 1944, je travaille comme ouvrier agricole dans une ferme de la commune du Merzer.

    Je suis célibataire.

    Comme beaucoup de mes amis, je ne supporte plus de voir la France occupée par les Boches.

    En mai, je me décide à prendre  le maquis. Des étudiants rennais ont constitué un groupe basé dans la commune de Senven-Léhart. Le chef de notre groupe est Christian SAVARY, membre des Francs-tireurs et partisans (FT¨P).

     Au mois de juin, nous nous installons au château de Goas-Hamon.

    C’est vrai nous avons manqué de discrétion. Notre groupe était indiscipliné et ça nous a perdu.

    Peu armés, nous espérions un parachutage d’armes qui fut annulé.

    Hélas, nous n’allions pas tardé à être repérés par nos ennemis.

    Le 12 juin, le château a été encerclé par une centaine de soldats allemands.

    Nous n’avions aucune chance, pourtant nous nous sommes défendus pendant une heure.

    Des camarades furent tués et d’autres se sont rendus dont moi….

    Condamné à mort le 16 juin 1944 pour activités de franc-tireur, j’ai été fusillé le jour même en compagnie de mes onze camarades sur le terrain d’aviation de Servel près de Lannion.

    Mon nom figure sur le monument érigé sur ce terrain d’aviation. J'espère te voir un jour t'y arrêter.  

    Nous avons fait des erreurs ! Nous étions jeunes ! Mais si c’était à refaire, je reprendrais le maquis, je reprendrais les armes pour défendre la liberté, ma liberté et celle que tu as actuellement Marielle.

    Oui, je suis fier d’avoir donné ma vie pour défendre une France où tu puisses vivre libre chère cousine Marielle.

    Je suis un patriote, un maquisard, un résistant, et je suis Jean PERON, ton cousin Marielle !»

    P comme PERON Jean de Moustéru

    *************

    Jean PERON est le descendant de François RICHARD et Marie NICOLAS.

    François RICHARD et Marie NICOLAS sont les sosas 220 et 221 de Ronan (Génération 8 - côté maternel)

     

    Mes sources :

    La fiche personnage de Corail-Net -Centre Généalogique des Côtes d'Armor.

    http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article146911

     

    Notice PÉRON Jean par Alain Prigent, Serge Tilly, version mise en ligne le 29 mai 2013, dernière modification le 17 décembre 2018. 

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF


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  • Louis BATHANY vient d’achever son récit sous les applaudissements de l’assemblée.

     Avant de se rasseoir, il me désigne l’homme qui va prendre sa place.

    Maman est tout sourire, sa famille est à l’honneur ! 

    Eh  oui ! Comme pour les trains, un BATHANY peut en cacher un autre !

    « Bonjour chère cousine Marielle !

    Je suis heureux de t’annoncer que nous partageons un couple d’ancêtres.

    Comme toi, je descends de Henry BATANY et Marie GOURMELEN, les sosa 1792 et 1793 de la 11ème génération de l’arbre de Ronan.

    Et pour ne rien te cacher, Louis BATHANY, qui vient de nous raconter sa vie est lui aussi un de leurs descendants »    

    Cette annonce vient de faire réagir Louis et Maman, si je ne les retiens pas on va avoir le droit à une danse de la joie….de toute la salle !

    Il a fait des heureux, ce cousin BATANY …….

    « Je suis Guillaume BATANY.

    Je suis né le 27 avril 1843 dans le quartier de Lespiquet à Telgruc sur Mer.

    Mes parents étaient Pierre Jean Marie BATANY et Catherine LE STUM.

    Ils étaient cultivateurs.

    J’ai 25 ans lorsque je demande en mariage une jeune fille de Crozon.

    Elle est bien plus jeune que moi, elle vient tout juste d’avoir 16 ans.

    Nous nous marions le 6 juin 1868 à Crozon. 

     Elle s’appelle Barbe GOGUER.

    Ses parents Alain GOGUER et Marie Jeanne STEPHAN demeurent à Crozon et sont cultivateurs comme les miens.

    Nous aurons huit enfants, six garçons et deux filles.

    Nous demeurons à Roscanvel.

    En 1887, j’ai quarante quatre ans, je travaille sur l’Ile aux Capucins, non loin de Roscanvel.

    Une tempête s’est levée ce jour-là.

    Étant habitué depuis ma naissance à voir le déchaînement des éléments, je n’ai pas mesuré cette fois-là le danger.

    Je n’ai rien vu venir.

    J’ai encore aujourd’hui du mal à me souvenir avec exactitude des circonstances de l’accident.

    Cette tempête a pris deux hommes, Jean Louis MAZEAS et moi.

    La tempête a rendu deux noyés.

    D’après les témoignages, j’ai été enlevé par une lame et emporté par le courant. 

    Mon corps sera retrouvé le 14 septembre, rejeté sur la grève par la mer, à sept cent mètres du fort de Cornouailles.

    Jean louis et moi allons avoir le droit à un enterrement de première classe.

    Franchement je n’en demandais pas tant !

    En général, l’organisation des obsèques tient compte de la catégorie sociale du défunt et de sa famille.

    Il existe  4 classes d’honneur. 

    Si la messe d’enterrement est la même pour toutes les classes, il existe des différences au niveau de la décoration de l’église, des tentures de deuil, du corbillard et même de l’horaire des obsèques.

    En général, la premières classe est réservée aux personnes ayant une position sociale et un patrimoine élevés.  

     Mais ce n’était pas notre cas ou du moins le mien ! 

    C’est Monsieur OMNES, notre employeur,  qui,  je pense a réglé les frais des funérailles et a exigé la première classe. Trois de ses responsables ont assisté aux deux cérémonies.

    Notre disparition tragique a bouleversé  la population de Roscanvel.  

    Mes obsèques se sont déroulées le 15 septembre, à Roscanvel, à cinq heures du soir.

    La quasi-totalité de la population de Roscanvel et alentours avait fait le déplacement pour m’accompagner à ma dernière demeure »

    O comme Obsèques de Guillaume BATANY

       Acte de décès de Guillaume BATANY -1887-

    O comme Obsèques de Guillaume BATANY

    La Dépêche de Brest du 17/09/1887  

    **********************

    Henry BATANY et Marie GOURMELEN sosa 1792 et 1793  (côté maternel de Ronan)

    Sources : Centre Généalogique du Finistère et  Archives Départementales du Finistère

     

    Marielle BATHANY-LE GOFF    


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